Magazine Journal intime

Le chemin de sable,

Publié le 15 janvier 2012 par Faelys

Le chemin de sable,

© Bayard jeunesse, Pascal Garnier

Un roman initiatique et rédempteur,

un road-movie sur chemin de rencontres.

"Vincent, seize ans, vit dans une cité HLM de Dunkerque. Il est au bord du désespoir et, dès que l’occasion se présente, il s’en va. Laissant derrière lui un père en prison, une mère au bout du rouleau et trois petits frères et soeurs. Il rejoint son oncle qui vit au bord de la mer, où il réalise des sculptures étranges. A son côté, Vincent retrouve un peu le goût de vivre. Puis il tombe fou amoureux d’une jeune fille sur la plage, et lorsqu’elle lui annonce qu’elle doit repartir à Saint-Jean de Luz, le garçon lui promet qu’il ira l’y retrouver"

J'avais choisi ce livre pour l'idée libre et rebelle de suivre la côte tout le long de la France pour retrouver un amour. Je pensais pouvoir dévorer des kilomètres de description de plages, des aspirations maritimes et des pulsions aventurières. Il y en a, mais vraiment peu. Il y a surtout dans ce roman des rencontres, un peu à la sauce de "Ensemble c'est tout"; à savoir des êtres disparates et un peu cassés qui finissent par trouver un bel équilibre ensemble. C'est beau et ça fait chaud au coeur, toutes ses âmes fragiles qui finissent par goûter au bonheur. Et puis ce talent d'artiste qui naît sous les doigts de Vincent, c'est plutôt émouvant aussi. L'ensemble est attendu et "happy ending" mais après tout c'est très réjouissant... L'écriture est ciselée et les pages coulent entre les doigts. J'ai lu ce roman en quelques heures! 

Je tiédis sérieusement toutefois quand je vois ma région Nord encore une fois décrite du côté chômage, misère sociale, violence et paysages gris. Les réflexions sur Lens ou Dunkerque sont à la limite des clichés et ça fait soupirer!! Pour le contraste dans le récit ok, parce que c'est vrai qu'on est pas tous gâtés ici, mais flûte, on va encore passer pour des malheureux-dégénérés. A quand un roman jeunesse qui parle de nos richesses, plutôt que de servir du Nord comme point de départ noirissime? J'aimerais beaucoup que mes zélèves aient plaisir à lire ce livre, mais voilà, ils habitent la banlieue de Lens et y resteront sûrement longtemps, alors dépasseront-ils ces premières pages déprimantes voire vexantes?...

Quel dommage, c'était vraiment une belle lecture mais je ne parviens pas à oublier ce goût amer du départ. Disons que d'autres moins concernés pourraient passer un très beau moment de lecture!

Une interview de l'auteur là


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