Magazine Journal intime

Contre-action

Publié le 29 janvier 2012 par Mirabelle

Mon cher Victor,

Annaphoto

Eh bien alors, on me laisse sans nouvelles pendant des jours et des jours ?! Mais qu'est-ce que c'est ça ?! Tes lecteurs et moi-même avons imaginé le pire, jeune imbécile !! Quel accueil... Ecoute, c'est mérité ma petite fille ! Tu m'as fait une frousse monumentale ! Comment vas-tu ? Et ce bébé ?

Comme tu peux l'imaginer, j'ai énormément de choses à te raconter, mon Victor, mais tout d'abord permets-moi de te présenter mes excuses : il est vrai que je t'ai délaissé, ainsi que les quelques lecteurs toujours fidèles au poste, et tu m'en vois navrée. Excuses acceptées. Maintenant, raconte-moi !

Eh bien avant toute chose, Chéri et moi attendons bien une petite fille. Nous sommes ravis. Aaaah !!! Merveilleux ! Les filles, c'est ce qu'il y a de mieux, je parle en connaissance de cause ! Avez-vous trouvé le prénom ? Oui, mais je ne te le dévoilerai pas, tu attendras la naissance !!! Petite friponne... Sinon, tout se passe bien ?

Tu m'aurais posé la question il y a trois semaines, je t'aurai répondu oui. Mais il s'avère que depuis une semaine, la grossesse prend une tournure fort désagréable, et surtout extrêmement anxyogène. Tu me fais peur... Depuis quinze jours, je cours partout, que ce soit le week-end ou en semaine, après le travail. En plus du boulot et des tâches ménagères, Chéri et moi essayons de profiter au maximum des soldes pour préparer la chambre de notre fille. Sauf qu'il y eut un moment où mon petit corps de femme enceinte trouva le moyen de me faire comprendre qu'il était temps de m'arrêter. Cette semaine effectivement, en plus de la fatigue, j'ai ressenti plusieurs contractions. Vendredi dernier, j'ai commencé à m'inquiéter, en ayant eu plusieurs au travail mais surtout trois ou quatre très rapprochées le soir même, alors que pourtant, je m'étais allongée pour me reposer. Résultat, direction les urgences gynécologiques, la peur au ventre, avec un Chéri très énervé (quand il a peur, il est comme ça), avec en tête, surtout, ce mauvais souvenir que j'aurais bien laissé dans un petit coin de ma mémoire.

Oh la la la... Tu me fais peur décidemment... Une fois arrivée, je suis prise en charge très rapidement, on m'installe sous monitoring pour détecter les contractions pendant un peu plus d'une heure, Chéri me tient la main. Nous avons en fond sonore le rythme cardiaque de notre bébé (à peu près 140 pulsations par minute), la musique de son petit coeur qui bat m'apaise à un point que tu n'imagines pas. Pendant que j'imagine le pire des scénarios (col ouvert, alitement jusqu'à l'accouchement), je la sens qui bouge, me donne des coups. Elle va bien, je le sais, ma grande angoisse étant qu'elle naisse plus vite que prévu, ce qui ferait d'elle, à son stade de développement, une très grande prématurée. Au bout d'une heure, la sage-femme m'annonce que le monitoring n'a décelé qu'une contraction alors que j'en ai ressenti trois. On me fait donc une échographie du col pour vérifier qu'il ne s'est pas ouvert, j'attends le verdict avec angoisse puis une interne, charmante au demeurant, et visiblement très professionnelle, m'annonce que mon col est "parfait", "long et fermé". Les contractions n'influent donc pas sur mon col pour l'instant, mais c'est à surveiller de près, d'où une consigne de "lever le pied". Ouf !

Ouf effectivement. Après une journée d'hier très reposante (je n'ai strictement rien fait et suis restée allongée quasiment tout le temps), j'ai ressenti quelques contractions ce midi après m'être pas mal activée pour le ménage, la vaisselle, la cuisine, bref les tâches domestiques classiques. Du coup, l'inquiétude revient. Demain, je prends rendez-vous avec mon médecin, et s'il le faut, je me ferais arrêter pour la semaine afin de me reposer de manière durable. Ma fille est plus importante que tout le reste.


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