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Virée au casino Mohawk

Publié le 06 février 2012 par Jeff @DagenaisJF
Virée au casino MohawkLa « dance music » se succédait à un rythme endiablé par les hauts-parleur de mon H3, accrochés au-dessus des sièges de chaque côté de l'allée centrale.
Le car était stationné depuis mon arrivé dans l'immense parking du casino qui lui est réservé et situé à quelques mètres à peine de la grande porte d'entrée. 
Il peut accueillir une bonne dizaine d'autocars et de camions semi-remorques à la fois. Ayant enfin trouvé la station de radio idéale pour m'accompagner musicalement pendant que j'allais faire un peu de nettoyage pour tuer le temps. 
Les passagers, pendant ce temps essayaient de trouver le moyen de s'enrichir à l'aide des nombreuses machines à sous et à dollars mises à leur disposition. Mais certain allait tout de même réussir à gagner et à réinvestir les gains, ce qui était une bien mauvaise idée selon moi.

Virée au casino Mohawk

L'une des nombreuses allées du casino

Je les avais embarqués à Montréal, au Tim Horton près de Van Horne et Victoria dans le quartier Côtes-des-Neiges et situé entre deux stations de métro : Plamondon et Côtes-Sainte-Catherine. Ce sont pour la plupart des philippins ayant obtenus leurs citoyennetés canadiennes. 
Et parmi ceux-ci, des voyageurs d'origine haïtiennes et européennes. En tout et partout, j'allais rouler avec 55 personnes assises à mon bord. Une belle balade de deux heures en perspective. De plus, c'était la première fois que j'allais traverser la frontière par la ville de Cornwall, en Ontario.

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Pour ce faire, il faut franchir le pont qui enjambe le fleuve Saint-Laurent et atteindre la ville américaine de Hogansburg, un hameau dans la réserve Mohawk de St-Régis (comté de Franklin) située à l'embranchement de la rivière Saint-Régis et du fleuve Saint-Laurent.
C'était notre destination finale et le casino appartenant à la communauté amérindienne que nous connaissons maintenant à pignon sur la route nationale 37 dans la réserve d'Akwesasne, à New York et à proximité de la frontière Canada-US.
Hogansburg a été nommée pour rendre hommage à Michael Hogan, un capitaine de navire irlandais qui est arrivé aux États-Unies avec sa femme en 1805. Il avait acheté 20,000 acres de terre (81 km2) juste au nord de ce qui allait devenir le Parc des Adirondacks.
Quoi qu'il en soit, je ne pourrai malheureusement pas vous renseigner sur l'acquisition faites par les amérindiens, le Wikipédia n'ayant aucune information à transmettre à ce sujet. Vous m'en voyez désolé.
Pour le moment, j'astique le véhicule que la compagnie m'a attitré. Je n'avais rien à faire et tant qu'à perdre du temps à essayer de fermer l'oeil, aussi bien l'employer en faisant quelque chose de plus utile. De toute manière, j'aime mieux rouler dans un véhicule propre.
Dès mon arrivé sous le porche, quelques heures avant de me déhancher au son de la musique de dance des années 80, une employée était montée à bord pour s'assurer qu'ils allaient suivre les procédures correctement. Des coupons-rabais de 10$ étaient distribués pour le repas.
Le meilleur endroit était la plus grande des trois salles : la « Native Harvest Buffet ». Un buffet chaud et froid attendait les convives pour le repas du soir. J'avais faim et je ne m'était pas fait prié pour réserver ma table, une fois le montant du repas acquitté au complet.

Virée au casino Mohawk

Du boeuf de qualité et rôti à point faisait l'envie des fines bouches 

Un maigre 6,99$ à débourser en plus du coupon, ce n'était pas cher payé pour bien manger. On m'avait installé près de la table d'un collègue de la compagnie Bell-Horizon. Il était accompagné d'un groupe de québécois venus se divertir alors qu'ils faisaient route vers Québec.
Pour être franc, je me suis servi à plusieurs reprises tellement c'était succulent. Et à chaque fois que j'allais me resservir, la file devenait plus importante et l'attente plus longue. C'était l'heure du souper et les habitués préféraient délaisser leurs machines pour remplir leurs estomacs vides.
Avant de quitter leurs sièges, ils pouvaient les réserver pendant leur absence par un préposé affecté à cette tâche. Une méthode bien efficace pour éviter que l'appareil ne puisse remplir les poches d'un client particulièrement chanceux. Un service rendu à une clientèle fidèle je suppose.
Pendant le repas, la voix de l'annonceur résonnait partout sur le plancher. Elle annonçait des gagnants à chaque demi heure en dévoilant les noms, villes et surtout de quelles provinces ou de quels états ils habitaient.
La voix les invitait aussi à se faire photographier en compagnie d'un représentant Mohawk ou d'une personnalité célèbre avec un dédicace qu'il pouvait ramener à la maison, leur gain remis sous forme de chèque bancaire.
Après m'être resservi à quatre reprises, la dernière assiette étant un plat de pommes de terre en purée accompagnée une belle tranche de Roast beef cuit à point ainsi qu'une assiette de deux pointes de tartes au chocolat si fraîche qu'elles fondaient dans la bouche. La serveuse venait de m'apporter un grand verre de lait bien froid pour digérer le tout.
J'était plein comme un boudin et en quittant la salle à manger, javais constaté qu'une longue file d'attente s'était formée à l'entrée. Il était temps que je reparte dans mon autobus pour essayer de digérer ce repas digne d'un festin.
En parcourant la salle du regard, je n'arrivais pas à me défaire de cette envie soudaine pour le jeu. J'étais tiraillé autant par l'appât du gain mais aussi par le fait que je ne sais pas comment jouer. Dans les machines je veux dire.
Virée au casino Mohawk
Étant une personne craintive de nature, j'ai peur de tout ce qui m'est étranger. Mais j'ai surtout peur de perdre et je serais bien malheureux d'avoir perdu une somme d'argent, même petite et de le regretter par la suite.
Alors je suis sorti du bâtiment avec cette idée en tête et cela m'enchantait. Je marchais vers le véhicule. Il faisait plus froid et je faisais de grandes enjambées. J'avais bien mangé et le groupe serait prêt à partir quelques heures plus tard.
La responsable m'avait remis une enveloppe de pourboire avant même de quitter le porche, ce qui est inhabituel selon mon expérience puisque si remise de pourboire il y a, cela se produit le plus souvent au retour du voyage.
Je suis arrivé à Montréal vers 11h30 et les aider à descendre les marches tout en les remerciant de leur générosité. À minuit 15, j'entrais dans la cour du garage de Boucherville. Il était temps car j'étais exténué mais heureux...

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