HELP……Au nom de la démocratie ….

L’absence d’un parti raciste à l’élection présidentielle émeut les media qui n’hésitent pas à se servir de sondages qu’ils utilisent toujours en se pinçant le nez, sans jamais se saisir de la volonté de pouvoir  s’en passer véritablement au risque de se vautrer dans une lamentation pour le moins lassante sur la fragilité de leur support papier, en fustigeant au passage l’idée floue d’un populisme rampant basé sur l’expression des citoyens lambda, comme moi, répandant leurs messages sur une Toile qui leur échappe petit à petit….

 
J’aurais pourtant besoin dans ce cas précis d’un avis éclairé, objectif et circonstancié et non pas d’un artifice grotesque assis sur un hypothétique report de voix au premier tour d’une présidentielle.
J’aimerais bien qu’on m’explique en quoi l’absence d’un parti raciste ferait planer le doute sur la démocratie régissant notre pays ? Ne serait-ce pas, à l’inverse, une formidable victoire de voter en conscience sans ce voile obscur agitant les plus viles pensées raccourcies, moisies, éhontées pour se concentrer sur les réels problèmes du pays ? Pourquoi se lamenter sur le vide crée par l’éructante candidate agitant, comme son père dont elle a hérité d’un parti moribond, les grelots éventés de basses opinions pour le moins dégueulasses ? N’en a-t-on pas suffisamment entendu depuis des décennies sur les étrangers qu’il s’agit de bouter, l’euro dont il serait urgent de se passer, les frontières qu’il faudrait refermer, les femmes qu’à la maison il suffirait de garder, …. ?

 
Il y a quelques temps, un caricaturiste avait proposé un dessin pitoyable sur les partis « extrêmes » censés, tôt ou tard se rejoindre puisqu’ils faisaient, toujours selon leur auteur, leur lit sur ce « populisme », nouveau gros mot des media bien pensants. Force est de constater que ce sondage, basé sur l’improbable absence de Le Pen n’avantage en rien mon candidat, Jean-Luc Mélenchon et évidemment, cela n’émeut pas plus que cela, comme si, décidément, les « journalistes » en dehors des sondages dont ils se gavent ne savaient plus penser.

 
Si l’on s’en tient à ce qui se dit depuis des mois, voire plus, il n’aurait choqué personne de constater un report massif des voix sur l’autre candidat, qu’on place systématiquement face à la teigne parce qu’il est le seul à savoir lui tenir tête, à ne jouer d’aucune hypocrisie face aux électeurs choyés d’une candidate à la ramasse, à s’en tenir aux faits, à donner de sa personne, à mouiller sa chemise et donner au passage le la d’une campagne électorale qui ne débutera, toujours selon les media que lorsque les deux seuls candidats « honorables » se seront déclarés. Il en manque un, font-ils semblant de déplorer. Comme s’il pouvait encore subsister le moindre doute quant à la candidature d’un président acculé….

 
Comment ne pas constater l’essoufflement d’une République se contorsionnant dans des débats stériles la rendant de plus en plus schizophrène ?
Personne ne doute qu’elle se présentera cette sacro-sainte menace brune, qu’elle arpentera encore la tribune dans le seul et unique but de bien laisser en place le « système » qu’elle fustige de plus en plus grossièrement, et sans le moindre argument. A qui profite le crime ? Dans les deux cas, au système justement….

 
Pendant ce temps mort, qu’il s’agit de compenser histoire de rendre, s’il était possible, les électeurs encore plus impatients, un candidat poursuit sa route en gardant pour seule ligne de mire un objectif donnant un sens à cette morne campagne. Mais il est difficile de rendre à l’humain la place qu’on lui a usurpée, difficile de prétendre qu’avec des idées de fraternité, d’égalité et de justice, on pourra changer la donne, difficile de penser qu’on puisse peser d’un iota dans un débat qui s’annonce déjà biaisé de tous côtés. L’espoir, cependant, reste de notre côté avec pour atout majeur, cette belle dignité de garder tête haute, continuer le combat.

 
Forza !