Magazine Journal intime

Un billet naze. Très naze.

Publié le 17 février 2012 par Fyfe
Le réveil de Mr PetiteGraine sonne. Grmph.
Il sonne encore. Grmmmmmmmph. Je tends le bras vers le dit M. PetiteGraine pour l'aider à se réveiller avec amour et douceur (= je vise les côtes avec mon coude).
Gnééé ? C'est vide. Personne.
Rhâââââ mais oui bien sûr, il est à Paris pour deux jours, et il a oublié d'éteindre son réveil hier en partant prendre son train matinal. Il est donc... 4h30. AAAAAAAH. (ben si, ça fait peur, 4h30).
Le temps que je trouve le bouton pour éteindre le réveil, le Crampon s'est réveillé. Nooooooon, pitié....
Il chouine parce qu'il ne retrouve pas sa tétine.
Stratégie 1 : je fais semblant de ne rien entendre, reste au chaud sous la couette, et croise les doigts pour qu'il la retrouve tout seul (et s'il ne la retrouve pas, il ne se rendormira pas et je vais mourir). Ok, trop risqué. Stratégie 2 : go, go, go, je jaillis hors du lit, me précipite à la recherche de la tétine perdue, lui colle au bec, marmonne un truc du genre "'core nuit, dodo", et m'enfuis en courant.  Si, ça peut marcher.
D'ailleurs, ça AURAIT marché si je ne m'étais pas trompé de bouton en voulant éteindre le réveil. Manifestement, j'ai snoozé : re-bip bip 5 minutes plus tard donc.
Le Crampon s'est rendormi, mais pour moi c'est foutu.
Quelqu'un peut il m'expliquer pourquoi diable je suis capable de me rendormir profondément 10 fois d'affilée pendant une heure quand je suis à la bourre pour aller au boulot, et pourquoi à 4 PUTAINS D'HEURES 30, un malheureux snooze me tient éveillée comme si je venais de gober 4 exta ??
A 6h30, je suis toujours occupée à essayer de résoudre mentalement ce mystère.
A 8h30, j'ai déposé le Crampon à la crèche, et je ne comprends toujours pas.
Je file rejoindre ma deuxième maison, aka le laboratoire d'analyses médicales.
Échantillon d'urine, prélèvement sanguin, recherche de toxo, de sucre, d'allergènes, tout ce que tu veux je te le donne, je suis comme ça, moi.
D'habitude c'est bouclé en 5min, parce qu'en tant qu'habituée, j'ai toujours un petit pot d'avance pour pisser sur mes doigts chez moi plutôt que chez eux (je préfère), et je relève mes manches plus vite que la lumière.
Mais ce matin, la salle d'attente est pleine à craquer.
Devant moi, un enfant d'environ 3 ans est accompagné de ses parents.
J'attends mon tour une éternité. Le dernier quart d'heure est un supplice : les pleurs du petit garçon me transpercent le cœur.
Il sort enfin, reniflant et manifestement complètement traumatisé.
Je pleure et me retiens de me jeter sur lui pour lui faire un câlin (même levée à 4h30, je ne suis qu'hormones de grossesse... *soupir*).
A mon tour.
Ah ben tiens, l'aiguille est plantée dans mon bras, mais ça ne coule pas, dit la dame. Elle remue l'aiguille. Je veux que le petit garçon revienne pour me tenir la main et me faire un câlin. Ca dure une deuxième éternité, et puis on essaye avec l'autre bras.
Voilà, c'est fini, il est 9h30, j'ai deux bras charcutés, et je suis sensée être au boulot depuis au moins 15 minutes.
Je me retiens de pleurer (on a sa fierté).
Métro.
J'ai faim et mal au dos. Personne ne me propose une place assise. Je ne sais pas si c'est parce que les gens trouvent normal que j'aie un ballon de baudruche caché sous mon manteau, ou si c'est tout simplement parce que ce sont des goujats.
Dans le doute, je pleure.
Dans les couloirs, une mère et son enfant font la manche. La petite fille semble se plaindre du froid à sa mère.
Je pleure de plus belle.
J'arrive au bureau comme une fleur, il est 10h, et toutes les personnes importantes attablées dans le bureau de mon boss me voient passer avec les yeux rougis. C'est pas comme si je devais aussi partir à 17h pour récupérer mon fils en l'absence de son père, hein.  Ah ben si. Oups.
Je crois que je vais pleurer encore un peu, tiens.
M. PetiteGraine n'a pas répondu à mon SMS qui lui racontait tous mes malheurs (le concept de SMS de 2500 signes, j'adore).
A tous les coups, il doit être trop occupé à coucher avec une pétasse de parisienne qu'il aura séduite la veille en ce jour de saint Valentin dont on se cogne mais quand même avait il besoin de partir si loin ce jour là ? Ou alors il est déjà en réunion.
Dans le doute, je pense pleurer un peu pour faire bonne mesure.
La journée va être longue. Très longue.
Et moi je suis enceinte. Très enceinte.
Et fatiguée. Très fatiguée.

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