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Le courage d’une moinelle.

Publié le 24 février 2012 par Sophielucide

Le courage d’une moinelle.

Sa qualité principale ? Le courage répond-elle, son insupportable sourire denté aux lèvres paternelles… et aussitôt c’est Audiard soufflant à mon oreille : « Les cons, ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît. »

Le courage eut été en l’espèce de refuser de participer à un débat qu’on dit biaisé d’avance. Mais l’opportuniste n’est pas à une contradiction près alors, à son habitude, elle joue le jeu en houspillant, très à l’aise dans un rôle usurpé de victime autoproclamée. Face à Guano, elle frise l’orgasme et ne manque pas de remercier chaleureusement son futur fossoyeur… Les citations qu’elle ne cesse de lire afin de tenter de combler des lacunes trop voyantes viennent d’un journaliste économique qu’elle doit rêver en ministre, tant son imagination semble tourner à vide.

Je ne voyais aucun intérêt pour Jean-Luc Mélenchon d’aller s’acoquiner avec cette semi-démente dont je peine à trouver, malgré ma bonne volonté, une moitié plus avenante ou plus crédible. Rien à gagner si ce n’est conforter les deux camps dans ce « match dans le match » que prédisait un quotidien du soir.  Mais voilà, Méluche, c’est plus fort que lui,  tenait à la placer face à ses contradictions en forme d’ignominies (la condition des femmes, la santé, l’éducation, les Zétrangers…) J’ai beau lui crier derrière l’écran : faut pas parler aux cons, ça les instruit !, en bon pédagogue, il poursuit et j’admire son audace, sa persévérance tout en continuant de penser que malgré sa bonne volonté il perd son temps en contentant les cons. (Je sais, j’use un peu trop de mot bien français…)

Celle qui se rêve,  comme tout candidat qui se respecte, en représentante du PEUPLE, ne pose pas son regard de veau sur l’adversaire trop petit pour sa démesure. Aucun journaliste pour lui faire convenir qu’elle se réfère là encore à des sondages qu’elle renie la plupart du temps. Personne pour la faire se réveiller un quart de seconde : elle ne sera jamais au second tour, c’est entendu et les voix qui semblent lui appartenir comme le père a fait sienne la pensée de Brasillach, vont elles aussi se disperser bientôt entre les deux duellistes annoncés.

Au final, du dégoût. Au même titre que celle ressentie la veille en écoutant un nabot confondre allègrement assistanat et solidarité. Le premier assisté de France semble faire des émules sous le regard torve des « journalistes » bienveillants. Tout doit rester à sa place. Et le changement dont tout le monde se prévaut s’est dissout dans un immobilisme rare qui mènera, à n’en pas douter au pire des chaos. Moi qui pensais me marrer, j’en ai la chair de poule.  Vision du néant, il n’y aura pas de gagnant dans cet ersatz de bataille. Ça fait bien trop longtemps qu’on ne se bat plus. Chacun campé dans ses certitudes n’a plus qu’à accepter l’inacceptable.  Rideau.


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