Magazine Journal intime

Tentative de meurtre dans le bus

Publié le 01 mars 2012 par Anaïs Valente

Ce matin, enfin l’autre matin, hier quoi, les petits zamis, j’ai échappé de peu à une mort certaine.

Tout avait pourtant bien commencé, en ce 29 février qui, il faut le rappeler, ne surgit, pouf, qu’une fois tous les quatre ans.  J’envie ces gens qui ne vieillissent qu’une fois par quadrannée.  Oui, bon, même pas drôle, je sais.

Le trajet était paisible, j’avais mon joli manteau rose et mon génial livre en mains, que je découvrais avec gourmandise (L’épopée du perroquet, j’adooooore). Bref, zenitude, plénitude, lecturitude et chaleuritude (cette idée de surchauffer les bus, mamma mia).

Et une fois à destination, ben je descends, comme aurait dit notre ami Lapalisse.  Je ne suis pas la première, je ne suis pas la dernière, vu que j’y vais zen, j’ai tout mon temps.

Devant moi descend une personne.

Derrière moi, plusieurs autres personnes.

Je descends.

Première marche.

Seconde marche.

Soudain, le drame.

Oui, le drame.

Dramatiquement dramatique.

Un cri strident.

Le cri de la porte qui se referme.

Et je peux vous dire que ça fait un bruit de malade, une porte de bus qui se referme.

Et puis c’est violent, une porte de bus qui se referme, très très violent.

Et rapide.

Pas le temps de dire ouf, qu’elle était sur moi, la porte qui se referme.

Elle s’est dirigée vers mon poignet qui, le malheureux, était orné de mes breloques Pandora, qui ne me quittent plus depuis décembre 2009, je les aime d’amour.

Et c’est épais, des breloques Pandora.

Et solide.

Très solide.

Fort heureusement.

Ou malheureusement.

Plus solide que mon pauvre poignet, qui en porte encore les stigmates.

Ben oui, car des breloques Pandora écrasées sur un poignet avec une porte violente qui se ferme, ça fait très mal et ça laisse de grosses traces.

Et j’ai hurlé.  J’ai juré.  J’ai râlé. J’ai pesté.  Je me suis frotté ce pauvre poignet.  En maudissant ces chauffeurs si peu respectueux.  Qui ne font attention à rien.  En pensant à l'avenir qui me guettait, de vieille dame prenant le bus au péril de sa vie, comme toutes les vieilles dames qui le font déjà actuellement, balottées qu'elles sont à chaque tournant, à chaque coup de frein de chauffeurs n'ayant aucune considération pour les "trois jambistes", j'ai nommé ceusses avec canne.

Et je me suis dit que le 29 février était peut-être un vendredi 13 pour moi.  Et que finalement, dans ce cas, j’avais du bol, un bol fou, car il ne reviendrait que dans quatre ans, pas comme les vendredi 13…


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