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Posé ou déposé ?!

Publié le 23 mars 2012 par Demauritius

Bonjour,

aujourd'hui pour vous , cher(s) lecteur(s), les deux premières cases de la planche 3 de Maldict PDA.

PDA03a-noir

PDA03a-gris

Comme on peut le voir, j'ai encore changer de technique. Cette fois je travaille la planche à 150% du format de publication (environ un A3) et je travaille l'encrage dans mon style pictural en ajoutant des touches de gris au crayon, encore sur une autre feuille. A part définitivement condamné la forêt amazonienne, cela me permet d'obtenir un résultat extrêmement propre, facile à manipuler à l'ordinateur. Je me rend compte en faisant cela qu'il n'y a pas grand chose d'autre que je puisse faire en plus. La mise en niveau de gris au crayon me permet de faire le travail entièrement à la planche, sans avoir à retoucher trop sur Gimp. Et ce travail me permet d'agréablement "remplacer" la couleur afin de donner toute la profondeur dont je suis capable à l'image. Pour ne rien gâter, cela me permet aussi de travailler plus vite !

Mais alors, quel est le problème ?!

Et bien, le problème, c'est moi, bien entendu ! Non seulement je n'ai pas pu m'empêcher de penser à quel point le dessin serait mieux si je le travaillais à plus grand format comme dans les planches précédentes, mais il a fallu que je me tape des heures de procrastination simplement parce que le dessin m'ennuyait. M'ENNUYAIT !!! Parce que ce n'était pas assez compliqué, parce que ce n'était pas digne de moi !?

La question qui se pose maintenant, c'est : est-ce que je dessine parce que la bd est pour moi le moyen d'expression qui me permet de donner le meilleur de moi-même, ou bien je ne dessine que pour satisfaire mon orgueil surdimensionné ?

A l'heure actuelle, ayant mis une semaine pour dessiner le quart d'une planche par pur snobisme, je n'ai pas la réponse à cette question. Je sais que je suis renfermé sur moi-même, je sais que suis égocentrique et lâche. Pratiquement incapable de me faire offense pour sortir de ma zone de confort, même pour me faire du bien (comme aller voir des amis). Mais j'ai toujours pensé que le dessin était ce qui faisait ressortir le meilleur de moi-même, ce qui m'obligeait à avancer, dans un certain sens. Et maintenant je découvre que je traite ce don que j'ai reçu avec orgueil et condescendance, et ça me dégoûte. J'aurais dû m'y attendre, moi qui vis dans le déni de moi-même depuis plus de vingt ans. Il n'y a rien d'autre à faire que continuer, et si le dessin m'apparaît comme le reste, une corvée sans rien à gagner, je crois que je pourrais aussi bien arrêter tout.

Voilà, il me reste encore pas mal de boulot sur cette planche, sans compter le travail d'approfondissement de la deuxième case : je pense que je pourrais rajouter un ombrage léger en fond pour donner l'idée de décor sans trop casser le contraste de l'encrage.

A la semaine prochaine, si le coeur vous en dit !


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