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7 - Le banc

Publié le 13 mars 2008 par Lyskald
Décidément, je ne suis pas très présente ces temps-ci et je m'en excuse. J'ai en tête un petit projet qui prend du temps pour être comme je le veux. Vous en saurez plus d'ici quelques semaines. Pour être tout à fait franche avec vous, je me suis lassée de la plateforme d'overblog. Bien qu'elle offre de multiples possibilités et une bonne dose de liberté, il y a toutefois des contraintes qui commencent à me taper sur les nerfs comme la mention TF1 en bas, l'impossibilité de mettre du javascript tant qu'on n'est pas en mode privilège.
Et ce mode que je croyais pourvoir atteindre, c'est carrément l'Everest! Mon BR oscille entre 50 et 65 mais au-delà, j'ai vraiment du mal sans compter que je n'ai aps le temps de blogguer tous les jours , ni l'envie de faire de la pub à outrance pour mon blog comme un commercial du marketing.
Donc je m'oriente doucement vers autre chose et il me faut du temps pour peaufiner tout ça! Mais trève de plaintes pleines de pathos superficiel, nous sommes jeudi et voici la nouvelle hebdomadaire. Le sujet semble anodin et pourtant il me vient d'une réflexion sur la solitude et d'autres choses. Peut-être trouverez-vous l'allégorie de ce banc. J'espère que vous apprécierez. Bonne lecture.
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Le banc
Le banc était désert ; le bois rongé par la pluie, ses veines meurtries par les cutters ou autres couteaux, laissant ainsi les marques insipides des hommes qui s’y étaient assis. Outre les cœurs surannés, des prénoms inscrits au « blanc » s’entrecroisaient maladroitement ; le dernier locataire remportant la vaine propriété de ce bout de territoire public.
Sous le peuplier, le banc était désert. Peut-être parce qu’il n’était plus dans le square près de l’école maternelle. Le vent siffla à travers les branches encore chargées des feuilles qui médisaient. La pluie tomba à nouveau, les gouttes roulant sur le peuplier avant de s’écraser en flaque sur le bois délavé du banc.
Le banc était désert. Peut-être parce qu’on l’avait appuyé derrière le mur du cimetière. Là où les panneaux de signalisation cabossés, rouillés, décapités prenaient leur retraite alanguis dans l’herbe mauvaise et le chiendent.
La nuit s’avança sans bruit comme une ombre opaque qui rassure les esseulés et désespère les abandonnés d’un soir. La nuit se laissait apprivoiser comme le banc désert dont on ne sait plus la stabilité. Puis un éclair déchira le ciel noir. Plus tard la foudre s’abattit en quelques endroits.
Le banc était désert. Peut-être parce qu’il était désarticulé, sous le peuplier, derrière le cimetière quand l’aurore apparût tièdement.
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