Magazine Journal intime

J’ai vu Hunger games

Publié le 07 avril 2012 par Anaïs Valente

Il y a des mois et des mois, soucieuse de ma culture littéraire, mon amie Anus (celle à qui j’envoie par erreur des mails me destinés) m’annonce avec un enthousiasme fou la sortie d’un livre à succès, un phénomène, une histoire à l’allure captivante liée à la télé-réalité, punt.  Le titre ?  Oublié.  L’auteur ?  Aussi.  L’éditeur ?  Egalement.  Anus est dotée du même neurone épuisé que moi, ça doit être génétique.

Je me précipite alors sur Google, sans obtenir le moindre résultat, car chercher « livre télé-réalité », c’est un peu léger.  Comme quand je cherchais « bel acteur brun », et que j’ai jamais trouvé.  Ou comme quand je cherchais ce morceau de musique « Jésus que ma joie revienne », en ayant juste détecté trois notes.  Google fait des miracles, mais c’est pas Lourdes non plus hein !

J’abandonne donc mes recherches, en insistant auprès d’Anus afin qu’elle note ses sources, la prochaine fois.

Il y a quelques semaines, dans la Bible-ciné-revue, je vois un article sur Hunger games, le nouveau film phénomène qui sort prochainement.  Je lis le résumé… et là vous vous dites « et la pièce tombe ».  Que nenni, allez, faut-il vous rappeler l’état de mon neurone ?  Je lis le résumé et je me dis que je veux voir ce film et dans la foulée, si j’aime, lire le livre.  Ça me tente tente tente. 

C’est là qu’Anus revient sur le devant de la scène et me dit « hééééééééééé, t’as vu, c’est le livre dont je te parlais, il sort en film ».  Là, la pièce tombe.

Je n’ai pas lu Hunger games, bien sûr.

Mais j’ai couru voir Hunger games, titillée par l’enthousiasme initial de mon amie, par le résumé et par la bande-annonce frissonnante.

Je choisis un après-midi pour me rendre au cinéma, en semaine, histoire d’éviter les adolescents boutonneux.  C’étant sans compter la fin des examens, bien avant les congés scolaires.  A moi donc les ado boutonneux à chaque rangée.  Limite j’étais la plus âgée, gloups. 

Mais je n’ai pas regretté ces deux heures presque trente au milieu de la puberté namuroise, car j’ai adoré Hunger games.

L’histoire déjà.  Bon, je sais qu’on dit qu’elle est pondue exprès pour se vendre, pour captiver.  Logique non ?  Qui se dit « je vais écrire un livre qui ne plaira pas, une histoire chiante, qui n’attirera aucun lecteur ».  Personne.  Alors oui, cette histoire angoissante de 24 adolescents tirés au sort et forcés d’intégrer les Hunger games, savoir une télé-réalité durant laquelle ils devront tout faire pour survivre, car il n’en restera qu’un, un peu comme Koh Lanta ou Top Chef, mais en vrai, avec de vrais morts, du vrai sang, j’ai aimé.  Même l’ignominie des organisateurs, qui ne laissent même pas les mêmes chances aux « participants », inventant un scénario au fur et à mesure des événéments, j’ai aimé.  Débectant, mais captivant.

Puis les costumes, j’ai aimé.  Pas ceux des districts, non, mais ceux de la grande ville.  Colorés, à la fois futuristes et totalement rétro.  Avec des cils qui feraient baver même une biche.  Ça m’a vaguement rappelé Starmania, seconde version, celle avec la pochette verte. Surréaliste.

Maintenant, je me dois de lire le livre, car d’après la Bible, toujours, le film manque d’infos primordiales.  Et ça je l’avais remarqué.  On ignore comment le monde en est arrivé là.  On ignore le pourquoi de l’alliance entre certains concurrents.  On ignore le pourquoi de la fausse histoire d’amour.

Alors oui, faut que je me rue en librairie, maintenant…

hunger games


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