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Baisse des transactions et stabilisation des prix des logements anciens en 2012

Publié le 05 janvier 2012 par Immobilien @dopimmo

Le nombre des transactions de logements anciens en France devrait nettement baisser en 2012 tandis que les prix pourraient se stabiliser et mettre fin à la flambée constatée ces dernières années, estiment les dirigeants de fédérations et de réseaux d'agences immobilières.

"Le nombre total de transactions dans l'ancien devrait tomber à 600.000 en 2012, soit une baisse de près de 15% par rapport à 2011", affirme Laurent Vimont, président du réseau Century 21, une estimation qui est aussi celle de Philippe Buyens, directeur du réseau Guy Hoquet.

Pour François Gagnon, président du réseau d'agences Era France, "beaucoup d'établissements financiers ont anticipé une chute des prix de 5% à 9% en 2012 avec une baisse simultanée de 8% des ventes".

Le président de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim), René Pallincourt, craint pour sa part une baisse plus brutale des transactions en raison notamment "de la suppression du prêt à taux zéro pour les achats dans l'ancien et l'alourdissement de la taxation pour les plus-values sur les logements locatifs et les résidences secondaires".

Ce qui devrait avoir un impact sur l'emploi des 30.000 agences, un doublement en 10 ans, qui ont ces dernières années essaimé dans l'Hexagone suite au "boom" des prix dans l'ancien (+125% pour les seuls appartements entre 2000 et 2011).

"En cas de perte du triple A par la France, les taux d'intérêt des crédits immobiliers peuvent remonter brutalement", ajoute M. Vimont, qui craint aussi un "attentisme constaté avant chaque élection présidentielle".

Déjà les banques françaises sont "en train de resserrer leurs conditions de délivrance de crédit", souligne M. Gagnon.

Les taux d'intérêt des crédits immobiliers se sont établis en moyenne à 3,93% en décembre 2011, en nette hausse par rapport à leur plus bas niveau historique (3,22% en moyenne) atteint en novembre 2010, selon une étude de l'Observatoire Crédit Logement/CSA.

  

"Paris, lingot d'or de la pierre"

"Mais la pression de la demande en raison de la pénurie de logements" devrait, selon M. Pallincourt, empêcher une forte baisse des prix.

M. Vimont table même sur "une hausse de 2% à 3% pour l'année 2012, la demande étant soutenue par ceux qui peuvent acheter, notamment à Paris devenu le lingot d'or de la pierre".

"Ce sont majoritairement les propriétaires, profitant de la plus-value réalisée lors de la vente de leur précédent bien, et ceux appartenant aux classes les plus aisées qui peuvent acheter", explique le président de Century 21.

Ainsi la part des acquisitions réalisés au titre d'investissements locatifs, en progression de 26% entre le premier et le second semestre, représentent désormais 20% du total des ventes, confirmant que les Français considèrent l'immobilier comme une valeur refuge plutôt que les actions des sociétés en chute libre.

Les prix des appartements anciens à Paris ont atteint un sommet cet été, à 8.35O euros/m2 en moyenne, soit 835.000 euros pour 100 m2, après une flambée de 21,3% de hausse, en un an, selon les notaires.

Sur l'ensemble de la France, les prix dans l'ancien ont augmenté en 2011 par rapport à 2010 de 5,96% selon Century 21 (à 2.665 euros/m2 en moyenne), un record historique, et de 7,3% pour la Fnaim, soit bien au-dessus de l'inflation (+2,5%).

Mais "pour la première fois depuis la fin de la crise de 2008, le marché de l'habitation marque le pas", indique M. Vimont. 

Ainsi les prix ont baissé de 2,23% entre le second semestre et le premier semestre 2011 pour Century 21 et sont restés stables pour la Fnaim, écartant ainsi, selon elles, tout risque de création d'une "bulle spéculative".

Par Christian CHARCOSSEY


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