Magazine Journal intime

Détective Angelyz, au rapport !

Publié le 11 avril 2012 par Angelyz

Pour mon biblio, ma cuistot femelle et mon columbo vert : réédition d’un article….
Comme me l’avait conseillé une agence immo, je suis donc allée récupérer en direct live les sommes que certains nous devaient. Un mal fou à trouver la rue (pas le sens de l’orientation) et une fois arrivée, impossible de trouver l’entrée. En effet, non seulement il y avait plusieurs entrées mais toutes étaient fermées par une grille automatique.
Bon, me suis dit, voyons si y a pas une entrée de service. Et, effectivement, derrière un des bâtiments, un petit chemin en terre qui débouche sur une entrée où le portail est ouvert. Une fois dans l’enceinte, tout un stock de bâtiments.. Et une personne d’une cinquantaine d’années en train de jeter sa poubelle. Je m’avance à sa hauteur, baisse ma vitre et lui demande où se trouve l’immeuble que je cherchais. Elle me dit alors : « Ca doit être les studios, c’est au fond. Mais pourquoi vous voulez y aller ? » me demande-t-elle alors. Je lui répond que je vais chercher l’argent qu’on me doit. « Mais vous êtes seule ? Personne pour venir avec vous ? ». « Ben non, pourquoi ça ? Toute façon, tous les mecs sont sur les chantiers ». « Si vous voyez que ceux qui vous doivent de l’argent ont bu, partez, n’insistez pas et revenez avec quelqu’un ». Hachement encourageante la nana ! Enfin, bast, j’y vais (on a des c** ou on n’en a pas !).
Pour me faciliter la tâche, deux bâtiments. Je vais vers le premier et mirâââcle ! Il a le numéro que je cherche. Dans le hall, aucun nom sur les boîtes aux lettres qui me fasse tilt. Les dernières news m’indiquaient que le mec que je cherchais habitait à l’appartement 88. Donc je me tape l’escalier (pas confiance dans les ascenseurs, surtout quand on voit l’état de l’immeuble et l’odeur lérèèèrement pisseuse qui te vrille les narines) avec des traces louches à certains coins, genre flaques qui ont séché à l’air libre… J’arrive au deuxième étage. En face de moi, un mur. A droite et à gauche, des couloirs. Et des deux côtés des couloirs, des portes numérotées. Des odeurs de bouffe (à 15 heures ?!) envahissent l’air. La lumière (mais où est ce put** de bouton ??!) est limite. Les portes coupe feu sont presque bloquées (mais c’est pas poss ! Doit y avoir quelqu’un derrière qui gêne !). J’avance, pas vraiment rassurée. C’est le genre d’endroit qui fout les pétoches et fait monter le stress.
J’te vois enfin la porte du 88. J’entends la télé et un mec qui causationne au téléphone (ou bien, s’il est avec quelqu’un, il se fait les questions/réponses, ce qui m’étonnerait pas). Je sonne. Une fois. Deux fois. Toujours personne qui vient ouvrir. Toujours la télé en fond et cette voix d’homme. Je laisse ma carte et je gazz, vu que le deuxième nom que je cherchais n’était marqué nulle part.
Je descends rapidos cet escalier et par acquis de conscience, je me dirige vers l’autre bâtiment. Et, faut le savoir, il a le même numéro que le premier…. J’entre dans le hall, je mate les boîtes aux lettres et j’aperçois les noms de mes deux lascars, appartement 88 et 191. J’en déduis (maligne comme je suis !) que j’ai refilé ma carte à un inconnu.. Génial… Pourvu qu’il soit net celui là ! J’emprunte encore le même genre d’escalier pour me retrouver dans la même situation que dans le premier immeuble. Je cherche cet appart 88. Je trouve cet appart 88. Je frappe à la porte de cet appart 88. Personne qui vient. J’insiste. Toujours personne. Je laisse ma carte et je pars pour le 191.
Au cinquième étage, je tombe sur mes couloirs et je repère le 191. Des sons me parviennent à travers la porte. Je sonne. Des bruits de pas. Silence. La télé gueule encore ses conneries. Des serrures qui se déverrouillent. Silence. La porte s’ouvre. Je m’attendais à me r’trouver devant un jeune de 20/25 ans mais voilà t’y pas qu’un mec de 40/45 ans, en slibard, en train de se mettre sa robe de chambre qui se pointe devant moi ! Mal rasé, la tête encore apparemment dans le pâté (ou ailleurs), il empeste l’alcool. Je lui explique le motif de ma « visite ». Il me dit ne pas être au courant. Que cette histoire concerne pitêt son fils. Mais que son cher rejeton n’est pas là. Qu’il ne sait pas où il est et qu’il n’a pas son téléphone. Mais que ce cher fiston doit l’appeler ce vikende et qu’il lui fera la commission. Je laisse ma carte et je décolle.

Put*** ! Je comprends pourquoi les mecs qui se font payer pour recouvrer les créances prennent autant de pourcentages sur le brut !


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