Pas vu, pas pris ?

Dans une intervention à France Inter analysée par Le Monde, le président-candidat évoque en ces termes l'affaire des "fadettes du Monde" :

Tant qu'il n'y a pas de condamnation, il n'y a pas d'errements.

Cette appréciation montre à quel point l'exercice du pouvoir, pour les plus puissants (économiques ou politiques), amène à une relativisation particulière de l'action. Tant que personne ne parvient à me faire condamner, l'action est correcte et justifiée.
En poussant le raisonnement petit à petit jusqu'à l'extrême, on comprend plusieurs actions de la France :

• Comment il a été possible de soutenir pendant plusieurs décennies le développement de l'élevage procin en Bretagne, malgré les pollutions constatées ... Jusqu'à une condamnation de la France pour non application de la Directive Cadre sur l'Eau.
• Comment Nicolas Sarkozy a pu accueillir Mouammar Kadhafi, valoriser son action et autoriser des contrats de vente de matériel de "protection civile" (comprendre de surveillance et répression de la population) ... Aucun tribunal n'a condamné l'action de son "gouvernement".
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Mais en élargissant à d'autres pays, on comprend aussi comment Israël peut poursuivre sa stratégie de colonisation des territoires occupés.