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Quand Voici et Le Nouvel Obs font front commun contre Mélenchon...

Publié le 19 avril 2012 par Titzou


Quand Voici et Le Nouvel Obs font front commun contre Mélenchon...
...Le résultant est hilarant, mais bordure inquiétant. Le très raffiné journaliste Christophe Carron, rédacteur en chef adjoint de Voici, contributeur à ses heures au "Plus" du Nouvel Observateur, nous livrait hier sur ce site son analyse politique (voui, voui, voui) sur Jean-Luc Mélenchon, sous le titre choc : "Pourquoi il fait tout pour ne pas gagner".  Par Tessa Ivascu
Passons sur les fautes de grammaire ("le candidat du Front de gauche a pubénéficié d'une couverture médiatique...). Passons sur le vocabulaire employé par ce jeune homme (d'après la photo floue du "Plus" du Nouvel Obs'), vocabulaire qui sent bon un journalisme rance à la sauce "Minute" qu'on pensait disparu depuis des décennies ( "l'ogre rouge", "un barnum de tous les diables","comptines complotistes"...). 
Arrivons au fond. Car il le touche. Voyez-vous, selon ce grand analyste de la politique et des médias, "chroniqueur associé" du Nouvel Obs, bref, selon le mec de Voici, "Méluche" (Jean-Luc Mélenchon) a su s'imposer "dans le paysage", grâce à son talent, qui "réside dans la manipulation et la mise à sa botte des médias". Ceci, malgré l'absence de programme politique (là, c'est l'expert qui parle). 
"Méluche" donc "fait mouche" (car "à malin, malin et demi"), grâce à ses "vociférations [qui] attirent le chaland". Et pourtant... "Excellent pour sa street-credibility, certes, mais pas suffisant pour gagner une élection" (c'est toujours l'expert qui parle). Pourquoi pas suffisant ? Eh ben, parce que : 

Il n’y a qu’une chose que Jean-Luc Mélenchon a quelque peu ratée : la mise en scène de sa vie privée.
Ah voilà ! Pardon, voici ! La différence entre un grand candidat, un candidat crédible, et un "petit candidat". L'expert, impartial comme il se doit, précise : 
Lors de son interview pour "Gala", en janvier, j’avais salué ici sa tentative d’humanisation par les aspects les plus intimes de sa vie perso : se montrer de manière plus touchante lui aurait permis de gommer ces aspérités qui agissent comme un repoussoir auprès d’une frange du corps électoral. Mais il n’est pas allé plus loin.
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Pire, il a carrément refusé de jouer le jeu, un refus que ce fin observateur des stratégies politiques déplore sincèrement. Et de nous raconter : 
La semaine dernière, une série de photos le montrant avec celle qui serait sa compagne circulait dans les rédactions. On y voyait un couple cool et moderne, un Jean-Luc Mélenchon plus humain, plus doux, idéal pour la tactique de léger recentrage normalement opéré par les candidats à la fin d’une campagne. Mais, dès que le couple eut vent de son existence, une sévère mise en demeure de son avocat fut envoyée aux gens susceptibles de la publier. Quand on vous dit qu’il ne voulait pas vraiment la gagner, cette élection.
Cela ne nous dit toujours pas pourquoi il ne veut pas (c'est pourtant le titre de l'article). On déduit que "Méluche" ne veut pas être pipolisé, donc il ne veut pas gagner. Et que, sans photos dans Voici, il restera toujours petit. Hilarant, certes. Mais, je disais, également bordure inquiétant. Car indubitablement, Le Nouvel Observateur a besoin de descendre à ce (ca)niveau pour "attirer le chaland".
Ce n'est pas nouveau ? Non, mais ça empire.

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