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La croix bleue : s'abstenir de boire en bonne compagnie

Publié le 23 avril 2012 par Asse @ass69014555

 

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La Société Française de La Croix Bleue, créée le 21 septembre à Genève en Suisse par Jean-Louis ROCHAT, représente 110 unités implantées sur tout le territoire national. Pour la CROIX BLEUE, le bénévolat des Membres Actifs, pivot de l’action concrète de l’Association, permet une approche plus facile des buveurs et l’établissement d’une relation autre, que celle résultant des intervenants salariés. Ceci a été le constat qui pu être fait depuis le début de l’association.

Un accompagnement vers un mode de vie plus stable

La Croix Bleue vise sans détour la GUÉRISON des buveurs excessifs et des personnes dépendantes de l’alcool, par une démarche volontaire, personnelle, libre mais assistée dans le cadre d’une action collective et engagée de militants bénévoles ayant pour la plupart eux-mêmes expérimenté l’efficacité de la méthode CROIX BLEUE. Toutefois ces démarches individuelles sont reprises dans le cadre d’actions collectives locales, régionales et nationales.

Cette méthode est basée sur un accompagnement dont la spécificité consiste en un engagement d’abstinence de boissons alcooliques.

Cette démarche s’effectue dans le cadre de plusieurs structures complémentaires, sections locales, groupes régionaux, centres de postcure, maison d’accueil.

Le but de la Croix Bleue n’est pas de prôner l’abstinence comme règle de vie, mais de favoriser par ce moyen l’accès de l’ancien buveur à un mode de vie plus stable ; son existence se réorganise sans la dépendance au produit alcool, considéré comme un obstacle à l’exercice de ses responsabilités individuelles, familiales ou professionnelles.

L’accompagnement du buveur par un non-buveur

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La CROIX BLEUE met en avant la nécessité d’un accompagnement plus large du buveur et du non-buveur qui, à la Croix Bleue, est obligatoirement un membre actif.

Cet accompagnement se manifeste dès le premier contact jusqu’à la concrétisation d’un nouveau projet de vie susceptible de modifier profondément les conditions d’existence de l’ancien alcoolique, dont certaines ont pu se dégrader à l’extrême.

L’économie pour la société française réalisée par une telle prise en charge est difficile à mesurer, on peut seulement rappeler les quelque 9 000 décès sur la route en 1999 (dont 40% sont dus à l’alcool).

La part des décès par l’alcoolisme, psychose alcoolique et cirrhose dans le total des décès est de 3% pour les hommes et 1,3% pour les femmes, en diminution toutefois (environ 11 167 décès annuels par cirrhose et psychose alcoolique par exemple).

L’action de la Croix Bleue concerne environ 10 000 personnes par an

Ce que l’Association peut mesurer, c’est le pourcentage de personnes ayant tenu leur engagement d’abstinence sans le secours d’une cure, ce pourcentage est de 52% des abstinents CROIX BLEUE.

Ce pourcentage diffère de celui résultant du paragraphe précédent car le nombre d’accompagnés diffère du nombre d’engagements réussis.

Il ne s’agit donc pas de prôner le refus de tout alcool comme particularité à revendiquer, mais de défendre l’idée que seule la reconnaissance de l’efficacité de l’abstinence, moyen unique reconnu jusqu’à maintenant, permet à certains buveurs de se sortir du cercle de la dépendance alcoolique..

L’importance de l’acquisition d’un langage commun à toute l’Association justifie également un tel effort de formation, car les notions véhiculées par l’Association sont peu familières à un public très peu homogène.

Les efforts de la CROIX BLEUE pour la guérison

  • la guérison physique
    Par l’engagement d’abstinence et l’accompagnement du bénévole, la personne malade guérit déjà physiquement de certains maux créés ou aggravés par l’absorption d’alcool tels que polynévrite, maladies gastro-entérologiques…
  • la guérison psychologique
    Le buveur souffre souvent de dépression, et l’entourage affectif des membres aide à la guérison.

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La restauration de la personnalité discréditée aux yeux de l’entourage et de la société a lieu lors du suivi régulier des réunions de la CROIX BLEUE.

Ces réunions sont en effet le lieu d’expression privilégié de la personne, de son écoute par les autres participants, d’échanges et de découvertes, de l’effort de tolérance et acceptation des différences.

  • La réinsertion sociale.
    La CROIX BLEUE n’assiste pas, elle accompagne.
    Elle ne fait pas "à la place de", elle suscite telle ou telle démarche qui permettra à la personne de faire le nécessaire pour se réinsérer socialement. (ANPE, ASSEDIC, CAF, CPAM, ….).
    Dans certains cas très particuliers, elle va jusqu’à proposer des facilités de logement. Ces facilités sont liées à l’exécution de certaines démarches propres à favoriser la réinsertion professionnelle de la personne aidée. Ces actions sont exceptionnelles à la CROIX BLEUE. Cependant leur utilité l’interpelle sur l’opportunité de multiplier ces initiatives.
  • Mise en place d’un projet de vie
    Ces différents stades de guérisons franchis, la CROIX BLEUE a l’ambition d’aller plus loin, pour consolider la situation de l’intéressé, et de pouvoir parler de guérison globale et définitive.
    L’objectif de la CROIX BLEUE n’est en effet pas l’abstinence d’alcool en soi, mais l’épanouissement de la personne dans sa totalité, tous les efforts seront donc faits avec elle pour qu’un réel "projet de vie" lui soit accessible, tant au sein de l’Association qu’en dehors, après consolidation de sa personnalité qui avait été fragilisée par la dépendance de l’alcool.
    Ce projet de vie fait la spécificité réelle de la CROIX BLEUE par rapport à d’autres Organismes qui ne prennent pas en charge la globalité de la personne.

Le soutien de professionnels en renfort

Toutefois le bénévolat ne suffit pas

Malgré une certaine compétence acquise lors des formations, le membre actif n’a pas toujours la réponse adaptée à chaque cas rencontré.

L’action d’autres travailleurs sociaux, appartenant à d’autres structures, mais en relation avec les bénévoles de la CROIX BLEUE, est nécessaire : elle s’opère à travers l’intervention d’assistantes sociales par exemple.

La gestion des cas les plus lourds est naturellement du ressort des médecins spécialisés, des psychiatres, psychologues, voire même dans certains cas des juges.

La responsabilisation croissante des membres actifs nécessite une formation plus poussée de ceux-ci, à tous les niveaux, afin de leur permettre de faire face à leur engagement par un soutien efficace des personnes qui leur sont confiées.

Les entretiens et les visites

C’est l’essentiel du suivi personnalisé et certainement le plus efficace, quoique dans les réunions peuvent se dire aussi des choses importantes pour la guérison de l’alcoolique.

Les intervention des membres actifs se font surtout :

  • au téléphone
    Chaque section possède 2 numéros d’appel de permanence téléphonique et les heures passées dans ces interventions sont estimées ainsi, pour chacune des Régions : Total d’heures consacrées par mois : 27 000
  • en visite particulière
    Les visites peuvent être individuelles à domicile : elles sont dénombrées à environ 122 000 par an. Elles s’effectuent également dans les hôpitaux, environ 2 600 par an. En Ile de France, une équipe de coordination régionale renforce le travail de visite. Les kilomètres parcourus par les bénévoles ayant déclaré leurs déplacements (tous déplacements confondus, y compris pour le fonctionnement des sections) se montent par régions à 1 067 014 kilomètres parcourus en 1999 ;

D’autres actions très diverses peuvent prendre place dans l’accompagnement et le suivi des buveurs, comme l’organisation de bibliothèques, de vestiaires, de locaux pour sans abri, relation avec les "resto du Coeur", etc..

L’accompagnement des personnes qui ont rompu ou désirent rompre avec l’alcool avec l’association est la partie la plus prenante de l’activité des membres actifs et la plus délicate aussi..

D’ailleurs il est difficile de traduire cette activité uniquement par les chiffres donnés ci-dessus, car l’aspect qualificatif est déterminant.

Le suivi de l’engagement d’abstinence

Les exigences de l’engagement sont telles qu’un suivi est nécessaire, il doit se faire dans l’honnêteté tant de la part de l’accompagné que de la part de l’accompagnant.

Aussi le suivi des membres est sérieux à la CROIX BLEUE, tant sur le plan qualificatif que quantitatif.

Il faut préciser que les personnes ayant quitté la CROIX BLEUE ne reconsomment pas pour autant et ne sont pas rejetées ; certains reviennent d’ailleurs plus tard, ayant pu bénéficier d’autres apports pour leur guérison définitive et mettant au service de la CROIX BLEUE une expérience enrichie pour d’autres buveurs.

Le fait de consommer de nouveau est un phénomène intégré dans l’accompagnement du buveur ou de l’ancien buveur.

La reconsommation, même occasionnelle, met fin au statut de membre de la CROIX BLEUE, et nécessite la réintégration par un nouvel engagement.

Jean-Philippe Anris & Sylvie Monteux 
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