Magazine Journal intime

Exercice de mauvaise foi

Publié le 16 mars 2008 par Fyfe
En 1000 mots, vous démontrerez comment le vote municipal prouve le soutien populaire au gouvernement.
Alors pour commencer, elle est LOCALE cette élection, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué.
Alors rien à voir avec le national vous voyez.
Les bouseux aux bouseux et la nation à nous, point barre.
Et si vous pensez avoir entendu le président dire : "Je m'engagerai à la place qui est celle du président de la République, le gouvernement s'engagera pour mobiliser notre électorat, (...) parce que le concept d'élection dépolitisée est absurde" pas plus tard qu'en janvier, ne comptez pas sur la sécurité sociale pour vous acheter le cerveau qui va bien (made in té-èfe-1 - ndlr).
Quand aux ballades ministérielles de ces dernières semaines dans les villes de province, elles n'avaient évidemment rien à voir avec un mélange du local et du national. Il s'agissait seulement d'une sombre histoire de falcon en rodage qu'il fallait sortir, alors pensez vous, c'est pas notre genre de faire du gaspillage, on en a profité pour aller respirer l'air pur de la province, mais de là à suspecter qu'on soit allé soutenir des candidats, franchement, il y a un pas que vous ne pouvez franchir.
Bref.
Ensuite, un mot sur le résultat.
Non, ce n'est pas une déculottée.
Un simple rééquilibrage je vous signale.
En fait à l'UMP on avait un peu peur d'être accusé de tout avoir, et bon, il fallait bien montrer qu'on n'était pas (trop) facho, alors on a laissé quelques mairies au PS, voilà toute l'affaire.
Et puis de toutes façons, quel intérêt de discuter d'un résultat aussi peu représentatif, mmh ? Vous avez vu ce taux d'abstention ? Non, franchement, personne n'a voté, ce résultat n'a aucun sens.
Bon.
Maintenant qu'il est bien clair pour tout le monde que ce résultat est uniquement local et qu'il est impossible d'en tirer une quelconque conclusion quant à l'évaluation du travail gouvernemental par les français, laissez moi vous expliquer ce qu'il fallait comprendre sur le plan national. Parce que pendant cette campagne, les français m'ont parlé.
Et ils m'ont dit personnellement ce qu'était leur message.
Les français s'impatientent.
Quand ils ont élu le président avec cet exceptionnelle participation, ils ont parlé.
Aujourd'hui, les français ont un problème avec le rythme des réformes.
Les français veulent qu'on aille plus vite, plus fort.
Alors je m'y engage, parce que je vous ai compris.
Nous irons plus vite, plus fort.
Merci de votre soutien.
(ouais j'aurais pu faire pareil avec le discours du PS.
Mais on a les subjectivités qu'on mérite.
Pis vous je sais pas, mais moi j'ai mal quand je m'assois).

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