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La lâcheté de l’homme by Erwan

Publié le 16 mai 2012 par Lmdmimilie @LMDMimilie

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J’ai fui sans me retourner un soir !

Lâcheté : Manque de courage, d’énergie morale, de fermeté : Se taire par lâcheté devant une injustice.

La situation :
Tout commence lors d’un weekend chez moi, un samedi soir agréable à deux, la nuit passe, le réveil, difficile, un peu mal dormi, la tête à autre chose.
Dimanche : déjà, je me disais que la journée allait être bizarre, une sensation par rapport à mon état.
La journée se déroule sans encombre, mais je suis sans envie, sans goût particulier.
Puis, je lui demande un service, anodin, banal, me couper les cheveux.
Elle commence, mais je sens qu’elle n’est pas à l’aise, je lui explique, je lui montre.
Elle continue, mais ne comprend pas ce que je veux, et là, je deviens mauvais envers elle, en lui parlant mal (je ne m’en suis pas rendu compte, je pensais à ce que je voulais lui m’expliquer, lui faire comprendre).
Ce service fini, elle me dit doucement que je lui ai mal parlé, que je lui ai manqué de respect en lui parlant comme à un enfant, en lui donnant un ordre.
Je lui présente mes excuses, lui dit que ce n’était pas volontaire de ma part, que je me sens susceptible aujourd’hui, mais que cet état ne vient pas d’elle.
Elle part (horaire oblige pour récupérer ses enfants), je l’accompagne à sa voiture, et l’embrasse, la serre fort et nous nous disons à très vite par téléphone.
Le temps passe, je vois l’heure défilée et sais qu’elle a récupéré ses enfants, je ne vais pas lui envoyer de message, sachant qu’elle a son téléphone déchargé et qu’elle pourrait en avoir besoin. J’attends d’être sur qu’elle soit rentrée et qu’elle ait pu charger son téléphone pour lui envoyer nouvelles, lui dire que j’étais désolé de ce qui était arrivé, et que je ferai attention la prochaine fois.
Mais voilà, je me prends un retour de flamme. Comment ai-je pu la laisser comme ça, sans rien dire, exprimer de plus, sans prendre de nouvelles sur son chemin aller-retour ?
Là, je suis assez stupéfait, pour moi, c’était passé, je n’allais pas en faire un plat, une mauvaise journée, un mauvais réveil, une mauvaise humeur, ça peut arriver. Mais ce n’est pas à son goût, elle n’apprécie pas. Je lâche prise. Dernier message de sa part pour souhaiter bonne nuit, je lui réponds comme d’habitude.

Lundi : journée repos pour moi (je crois, je ne sais plus), je lui dis que j’arrive chez elle,
et une réponse : ok, mais ne viens pas avec ta tête de chien battu sinon, tu peux éviter de venir…
bon, je sens qu’il y a de la tension, pourquoi donc ? Enfin, j’y vais et je verrai bien.
Du coup, forcément, j’y repense, qu’ai-je dit ou pas dit pour recevoir ce message.
Ce message qui d’un coup, va conditionner mon comportement.

J’arrive, je dis bonjour à tout le monde, et elle est distante, froide.
Je passe outre, discute avec ses enfants avec qui je rigole.
Elle les fait monter, avant de passer à table.
Elle, depuis mon arrivée, occupée en cuisine, sans un regard, sans un mot, je vais vers elle, l’enlace, mais je me fais refouler, elle me dit qu’elle est occupée. Bon, ce message me donne raison, tension il y a, et je ne comprends pas !
Je lui demande pourquoi elle est comme ça, à ne même pas me regarder, elle explique son message, me demande de ne pas faire ma tête de chien battu, de me comporter comme je devrais.
Je ne comprends pas, je lui demande des explications, nous en revenons sur ce weekend et cet accrochage que je pensais passer, fini.
Je lui demande ce qu’elle attend de moi, pourquoi m’envoyer ce message, me faire cette tête, ce n’est pas un adulte à qui je m’adresse.
Seulement, je n’ai pas de réponses, elle s’affaire toujours dans la cuisine, me tournant le dos, me prononce quelques mots de dos, elle me met mal à l’aise, je ne sais plus quoi penser, je ne sais pas quoi faire, je perds les repères et me sens comme un étranger.
Elle me répète de dos encore, « arrêtes de faire ta tête de chien battu » …
je ne saisis pas, je lui redemande ce qu’elle attend de moi, mais toujours rien.
Je me sens mal, je me sens étouffer, tout petit dans cette pièce que je connais, je me tiens sur cette chaise comme si je découvrais ce lieu pour la première fois, je ne prends pas mes aises.

Et ce silence me pèse, j’essaie tant bien que mal de réfléchir, je reviens sur le suivi de nos échanges, je me demande si je n’ai loupé un épisode, un mot, une phrase de sa part qui me permettrait de comprendre.
Je ne trouve rien, et je me sens vide, et surtout de plus en plus compressé, pris dans un étau qu’elle ressert malgré sa stature tournée vers son occupation.
Ma gorge se noue, mes mains deviennent moites, je commence à transpirer, et toujours cette question en tête, que veut elle ?
Je sens que je vais craquer, que je vais m’effondrer.
Je ne veux pas qu’elle le voit. Qu’elle me découvre comme cela.
Je me lève.
Je prends mes affaires doucement.
Je me dirige vers la porte, je la regarde un instant.
J’ouvre cette porte, je franchis ce seuil et referme cette porte.
Je suis dehors, et mes pas m’emportent.
J’ai fui !


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