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Les dernières trente-six heures. Même si l’histoire avec...

Publié le 20 mai 2012 par Fabrice @poirpom
Les dernières trente-six heures. Même si l’histoire avec...

Les dernières trente-six heures. Même si l’histoire avec le Venezuela ou l’Amérique Latine n’est pas encore terminée, le plus gros chapitre se termine. Tout en douceur, avec les gueules connues et aimées.

La fin commence le vendredi soir. Chez Drea. Pour l’anniversaire de son sac d’os, Machete. Vingt-quatre piges, la morve au nez et le sourire aux lèvres. Population: Bicimamis, bicipunks et lascars divers et variés.

Petite boum tranquille avec des bonnes gueules. Bigote comme thème de soirée.

Hommage à la pilosité faciale de Machete.

Avec deux bières dans le nez et une moustache sur la lèvre, les Bicimamis, les bonnasses à vélo, partent en sucette. U-Lee, Marilu, Nanda, Ree-ka et Peligro se chahutent gentiment. Frottis-frottas chaleureux et coups d’cul déstabilisants.

Deux culs vénézuéliens qui s’entrechoquent. Action qui mériterait un ralenti.

Samedi après-midi, balade au Parque del Este. Dans tous les coins, du tai-chi, du yoga, des glaces et beignets. Des pas lents au milieu de la verdure socialiste. Un planétarium avec air conditionné.

Endroit rêvé pour une sieste, la gueule pointée vers les étoiles artificielles.

Le samedi soir, convite du teatro Luis Peraza. Avec U-Lee, Tom, Roro et sa blonde. Dans un théâtre dont l’entrée jouxte celle d’une église. La salle, elle, est située sous l’église. Trois quatre fois par an, la troupe qui bosse dans ce théâtre lance un convite. Une invitation. Ils organisent une fiesta dans le théâtre. Une aide au financement de leur programmation.

Maître de cérémonie gominé en costard clair. Concert live d’un groupe invité. Et la crème de la crème vient sur scène.

Las Chicas

Cinq comédiennes qui font une heure de spectacle sur fond de karaoké. Certaines se la racontent même au point de bien chanter.

De la Lambada à Donna Summer en passant par la variétoche locale. Programmation qui fait beaucoup d’heureux.

Au second plan, deux lascars en juste-au-corps et tutu. Qui font galipettes, portées et autres âneries.

Savoureux goût de l’absurde.

À une heure du mat’, Roro et sa blonde sont sur le point de tailler. Dernière accolade. Rendez-vous peut-être en juin, peut-être pas. Alors Roro lâche ce qu’il avait sur le dos en arrivant. Un vieux cuir. Gris. Col Mao. Le bas de la fermeture éclair est légèrement décousu, tout comme l’une des manches.

Une vieillerie au charme fou.

Un regalo. Pa’ el verano con tu moto.

Ce vieux cuir esquinté synthétise bien des choses.

Les heures de discussion avec Roro. Où il n’était pas question de politique, de peur, de paranoïa ou de violence. Mais de voyages, avec ou sans bécane, de curiosité en éveil, de survie au quotidien, d’envie d’aimer sa ville.

Avancer et désirer.

Ce vieux cuir esquinté rappelle d’autres cadeaux. Celui de U-Lee d’abord. Un petit carnet fait main.

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Un livre de recettes cannibales, un compteur de mastications, un calendrier sans dates ou encore un œil caméra… Dix-huit perles.

Il y a celui de Marilu. Un grand carnet. Une moustache gribouillée dessus. Une histoire griffonnée et crobardée à l’intérieur.

Celle d’un moustachu qui déboule dans un pays où tout le monde est moustachu, les mioches comme les vieux, les garçons comme les filles. Au début perdu, déconcerté, le moustachu finit par se sentir là-bas comme à la maison. Alors il s’y installe.

Derrière ce vieux cuir esquinté, il y a quatre mois de vie. Et les gueules connues et aimées qui vont avec.

Trois heures de sommeil inutile dans la Vieille Déglinguée. Taxi. Aéroport.

Le voyage continue. Direction la Colombie. Où K-pu crèche depuis quelques mois et où Go-Mar déboule également.

Nouveau chapitre.


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