Magazine Journal intime

La petite seconde suspendue

Publié le 24 mai 2012 par Papote

Hier, je prenais exceptionnellement le tram pour aller travailler.
J'avais emporté mon livre (dont je vous reparlerai bientôt) pour profiter des 20mn de trajet pour le continuer (oui, il est addictif au point de vouloir même l'emporter aux toilettes pour gagner 2mn de lecture !).
Dans le tram, peu d'étudiants mais pas mal de femmes allant travailler ou autre...
Et c'est là, oui, juste là, au moment où je descendais du tram, mon livre à la main encore ouvert, avec toutes ces femmes se dirigeant de manière plus ou moins pressée vers leur destination, le léger rayon de soleil qui perçait les nuages et mon pas sur le trottoir...
C'est juste à cet instant-là que le temps s'est arrêté une fraction de seconde et que tout s'est ordonné de manière parfaite.
Les personnages du livre, leurs émotions, la ville de New-York, le soleil, les gens autour de moi, ma vie et moi !
Ce fut un sentiment d'une fugacité extrême et qui n'est pas réellement explicable pour qui ne l'a pas ressenti mais c'était là !

Ne cherchez pas, même si je vous disais le passage que j'étais entrain de lire, il n'y a rien de comparable avec ma descente du tram, je ne pense pas qu'on puisse comparer ma ville à New-York (même en ayant bu de façon immodérée), je n'ai pas 19 ans, nous ne sommes pas fin juin, je n'étais pas à une garden-party.
Et, pourtant dans cette petite seconde suspendue, hors du temps, j'étais dans le livre, le livre était autour de moi, je me sentais en adéquation totale avec ce mélange et tout était parfaitement à sa place...
Je faisais mien le ressenti d'une de ces héroïnes de papier, le soleil était le même, ma vie s'est emplie d'espoir comme la sienne. Je comprenais parfaitement ce qu'elle vivait parce que je vivais la même chose.

Je sens bien que je ne suis pas très compréhensible mais c'était tellement parfait, tellement évident que j'avais envie de l'écrire même si je suis la seule à me comprendre !

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L'instant était déjà enfui mais il m'en est resté une petite pointe d'exhaltation et de bonheur intense tout le long de l'après-midi.
J'étais à ma place !

A bientôt !

La Papote

PS : " Como dos Extranos" - sculpture terre crue - Anne Mourat
Parce que cette sculpture évoque la perfection d'un instant suspendu d'une sensualité et d'une émotion incroyables et que chaque fois que je la vois, je suis comme électrisée, en apnée, hypnotisée...


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