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Voleurs à quatre ans

Publié le 11 juin 2012 par Nuage1962

Il y a des gens qui ont de bien drôles de cultures qu’ils transmettent de générations en générations .. Si ce genre de familles exercent le vol ici au pays alors surement qu’ils font pareille ailleurs dans le monde … Comment peuvent t’il avoir une conscience morale pour le vol quand c’est enseigné dès l’enfance ?
Nuage

Voleurs à quatre ans

Voleurs à quatre ans

La police frappe un réseau familial de voleurs gitans dans lequel même les enfants étaient actifs

 

DANIEL RENAUD

JOURNAL DE MONTRÉAL,

Une opération policière menée dernièrement contre un réseau de voleurs gitans à grande échelle, lève le voile sur les us et coutumes renversants de ces familles nomades qui volent de génération en génération. Les enfants commencent à voler dès l’âge de quatre ans et ne fréquentent pas l’école. Lorsqu’ils sentent qu’ils vont se faire prendre, ils fuient en pleine nuit sans payer leur loyer et n’hésitent pas même à abandonner leurs enfants pour sauver leur peau.

Ces façons de faire étonnantes ont été dévoilées lors de l’enquête sur remise en liberté d’un homme de 40 ans arrêté, au début du mois de mai, pour avoir présumément fait partie d’un réseau de voleurs qui écumaient, en groupe, des dépanneurs et commerces de Montréal, Laval, et des couronnes nord et sud.

Les individus effectuaient ce que la police appelle des « vols par distraction ».

« Ils entrent dans l’établissement par groupe de cinq ou six. Il y a autant d’hommes que de femmes. Pendant que les hommes occupent le commis, les femmes se rendent dans l’arrière-boutique et volent le contenu du coffre-fort ou des cartons de cigarettes, qu’ils cachent sous leur robe à double-fond », a raconté le sergent détective Hélène Yergeau de la région Est de la police de Montréal.

Les vols prennent une dimension encore plus spectaculaire dans les pharmacies.

« Ce sont surtout des vols de parfums. Les hommes entrent et posent des questions aux commis sur les crèmes pour la peau, en sachant très bien que celles-ci sont loin des parfums. Pendant ce temps, les femmes vident des étalages et des tiroirs de parfum au complet », a poursuivi la témoin.

Selon l’enquêteur Yergeau, les suspects ont volé lors d’un même événement pour 11 000 $ de parfums dans une pharmacie du secteur Pointe-aux-Trembles.

« Les cigarettes sont volées en lots, ça peut aller jusqu’à 10 000 $. Pas dans ce projet-ci, mais dans un autre projet, on a eu des aveux pour des vols dans des coffres-forts allant jusqu’à 100 000 $ ».

Voleur à quatre ans

Les 21 individus ciblés par la police dans cette affaire ont tous des liens familiaux. Il y a onze femmes, huit hommes et deux mineurs. Ils sont tous entrés illégalement au pays depuis 2004 et aucun n’est citoyen canadien. Ils sont réfugiés, en attente de statut, ou résidents canadiens.

Un mineur de 16 ans, arrêté lors de l’opération, a raconté aux policiers avoir commencé à voler à l’âge de quatre ou cinq ans.

« Il volait des tablettes de chocolat, des choses comme ça », a dit l’enquêteur Yergeau.

« Puis, vers l’âge de 11 ou 12 ans, il a commencé à avoir sa part du butin. Depuis, il fait des vols en groupe. Il vole beaucoup avec sa mère », a ajouté la policière.

L’adolescent en fait maintenant un travail à temps plein et ne va plus à l’école.

« On a vérifié auprès de l’école et il y a beaucoup d’absentéisme. Selon ses amis, il n’allait même plus à l’école. C’est la même chose pour tous les juvéniles dans la famille. Il y a eu des signalements à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ). Sur les vidéos des vols, on voit même des bébés de quelques semaines ou de quelques mois dans les bras des femmes. C’est quelque chose de familial qui est récurrent. C’est dans la culture, ils vivent comme ça à l’année et ils le disent ouvertement ».

« Pour cet adolescent, c’est un mode de vie. Il a dit qu’il a fait tellement de vols qu’il ne se rappelle plus les vols qu’il a faits, même un vol de 100 000 $ ».

In extremis

Dans cette affaire, les policiers ont dû devancer leur frappe, car les 21 suspects ont su qu’ils étaient dans leur mire. D’ailleurs, ils n’en ont arrêté que six et une quinzaine sont toujours au large.

C’est l’équipe de filature qui a appréhendé l’accusé parce que celui-ci s’apprêtait à prendre la poudre d’escampette avec sa famille.

Les policiers fileurs l’ont observé en train de charger des boîtes dans son véhicule, avec l’aide de son fils. Ils ont alors eu des doutes sur ses intentions et obtenu le feu vert pour l’arrêter.

« Dans les boîtes, il y avait des manteaux de fourrure de grande valeur, des parfums, des bouteilles de vin et des habits Hugo Boss », décrit l’enquêteur Yergeau.

Enfant abandonné

La femme de l’accusé se trouvait également sur les lieux lorsque les policiers fileurs sont intervenus. Mais, puisque ces derniers n’étaient que deux, ils ont appréhendé les deux hommes alors que la femme est entrée dans la maison, est ressortie par l’arrière et s’est échappée.

Une surprise attendait les policiers lorsqu’ils ont pénétré dans la résidence.

« Dans le logement, il y avait un enfant de 12 ans qui avait été laissé seul. Les policiers l’ont amené au centre d’enquête et ont appelé la DPJ. L’enfant a dit que la famille s’apprêtait à déménager et que les enfants plus jeunes étaient déjà chez leur grand-mère », a raconté la témoin.

L’enfant de 12 ans a également dit aux policiers que la marchandise trouvée dans les boîtes avait été volée dernièrement par sa mère et sa soeur.

Filer à la gitane

Comme écrit plus haut, plusieurs des suspects ciblés par les policiers dans cette enquête sont disparus dans la nature lorsqu’ils ont su que la police était sur leur cas parce que l’enquêteur Yergeau a dû témoigner devant la DPJ.

« Les propriétaires nous ont dit que certains sont partis de nuit, d’autres sans donner d’avis ou sans payer leur loyer. Certains ont laissé le loyer insalubre avec des meubles, des vêtements, de la nourriture. Cela s’est fait très rapidement, il y a environ trois semaines ou un mois », a expliqué le sergent-détective.

Selon son témoignage, des suspects auraient quitté leur logement depuis près d’un an alors qu’ils étaient sous le coup de conditions émises par le tribunal, leur intimant de demeurer à cette adresse.

Fiers

Fait à noter, lorsqu’il a été interrogé par l’enquêteur Yergeau peu après son arrestation, l’accusé s’est insurgé lorsque la policière l’a identifié en tant que Roumain.

« Il a dit : “ Je ne suis pas un Roumain, je suis un Gitan. Je ne ferai pas comme mon fils. Il a parlé à la police, mais moi, je ne trahirai jamais son clan ” », a résumé la policière.

L’homme s’est aussi demandé pourquoi la police s’en prenait à eux, car ils ne tuent pas personne et il n’y a pas de violence durant leurs crimes.

Il a demandé à l’enquêteur de lui laisser une chance, qu’il allait parler avec son clan pour tout arranger.

L’accusé, un camionneur, a déclaré des revenus de 20 000 $ en 2011.

Il a été libéré sous de sévères conditions. Il a dû déposer 1 000 $ et s’engager personnellement pour 3 000 $. Il doit chercher activement un emploi, s’occuper de son fils et demeurer à son adresse. Il lui est interdit de magasiner avec plus de deux personnes, de demander un passeport et de quitter le Québec.

L’histoire ne dit pas encore si ces conditions sont respectées ou non.

http://www.journaldemontreal.com



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