Le manque de sexe en période de long célibat by Erwan

Drôle de sujet !
Si je regarde dans le dico, à célibat, je lis :
« Etat d’une personne qui n’est pas marié et qui ne l’a jamais été. »

Le long célibat, cette période que chacun peut être amené à vivre, mais aussi subir.
Période ou l’absence de présence se fait sentir, pas de relation, pas de femme à côté de soi,

Dans sa vie, son appartement, pour sortir.
Et aussi son lit !

Ah voilà, le sujet est lancé, le manque de sexe, d’acte sexuel, de coït, de corps à corps endiablé !
Dans cette période plus ou moins longue, à un moment, nait, surgit, se révèle, l’envie de sexe.
Comment est ce je ressens cette envie, c’est un ressenti personnel.
Je ne sais pas comment la décrire, mais elle  est présent, elle grandit au fur et à mesure que le temps passe. Elle se révèle à certains moments de la journée par des pensées furtives, comme des flashes. Elle peut provoquer cette sensation intérieure étrange, une chaleur qui cherche la sortie.

Elle provoque également un changement de comportement, mon regard qui devient plus perçant, ma gestuelle en deviendrai presque imposante, une sorte de virilité exacerbée.

Un côté sauvage, primaire qui fait surface.
Et ce trop plein d’hormones qui me fait miroiter une vision irréaliste de ce sourire reçu, de ce timbre de voix avenant, de ce regard sympathique !

Aussi, je perçois différemment certains évènements, certaines idées, mots, qui tombent dans mes oreilles. Je les assimile différemment. Cette envie modifie ma perception intellectuelle.

C’est assez étrange qu’une envie physique, primaire me perturbe autant.
En regardant cette femme dans la rue, je la regarde différemment, le regard se concentre sur certaines parties de son anatomie que mon envie souhaiterait dévoilée. Alors que quelques jours auparavant, je la regardais dans les yeux avec un sourire, qui lui disait bonjour !
Devant cet écran de télévision, les images défilent et je m’ennuie, je ne trouve pas de quoi satisfaire cette envie. Tout ce que je consomme ne me paraît pas aussi agréable que d’habitude.

Et avec les gens, c’est perturbant aussi. Avec certaines relations, j’ai l’impression de sur-jouer, de ne pas être naturel. J’en fais plus en glissant des mots plus forts, en rigolant plus fort, je ne suis plus tout à fait moi. Et en fait, c’est pire !
Comme si mon envie, mon besoin s’affichait en gros sur mon front !

 Ce manque de sexe est pesant, même si j’essaie d’attirer l’attention, de me mettre en valeur.

Je me demande si je plais, je me demande comment les femmes me voient, me perçoivent.
Est ce que je peux provoquer un désir chez l’autre ?
Après tout, si ce manque est présent, c’est que je ne trouve personne qui souhaite me découvrir. Du coup, face à moi-même, je ne porte plus le même regard. Je perds confiance.  Je ne vois plus que mes légers complexes physiques.

Ca devient un cercle vicieux pour moi. Avec ce manque, je ne suis plus naturel, je n’agis plus avec spontanéité. Mais si je souhaite conclure une relation, rencontrer quelqu’un, je me dois de rester naturel, spontané.
Qu’elle est dure cette période de célibat avec cette option « sans sexe ».
Cette période où le sexe prend une part importante juste pour trouver une échappatoire.

Même un instant de pseudo plaisir personnel ne permet de combler ce manque.