Une histoire de poil #Défi du jeudi

Tu as entre 10 et 15 ans, tu trouves que quelques choses chez toi à changer mais tu ne vois pas bien. Ah mais en y regardant de plus prêt tu découvres que tu as du duvet. Puis tu observes de plus près ce corps et tu t’aperçois que des petits poils recouvrent ton pubis.
Tu peux être fière, ça veut dire que tu grandis et que tu passes dans la case puberté !

Tu as entre 15 et 20 ans, tu te la joues femme avec ta cire, tu n’as pas forcément mal, même si au fond de toi, tu cris ô combien ça te brûle. Tu découvres les joies des formes triangulaires et sait faire parfaitement un triangle équilatérale. Tu te dis que peut être le ticket de métro pourrait être the coupe de l’été et que ton potentiel mec serait ravi de voir à quel point tu sais être rendre belle la chose.

Tu as entre 20 et 40 ans, les poils ça te connaît mais t’en as ras le bol. Sous prétexte que tu mets tes gambettes à l’air, tu uses et abuses du rasoir. Sous couvert de mec, tu te tentes l’intégrales et souffres le martyr quand cette esthéticienne qui t’encourage à demi-mot, te dit que c’est mieux, plus confortable, plus agréable, plus … Tu veux faire plaisir, alors tu fermes ta bouche et combat le mal en pleurant en silence. Quoi tu ne savais pas qu’ici i y en avait ? Bon et bien maintenant tu ne pourras plus faire l’ignorante …

Oh quel bonheur tu es enceinte !!! Oh malheur comment faire ?
Tu comprends la supercherie, on te dit de rester femme pour ton mec, pour la solidarité féminine, pour faire comme tout le monde. Mais là tu as un sérieux problème. Tu ne sais pas comment faire. De toute façon que veux-tu faire, ton ventre énorme t’empêche de voir la réalité en face. Et quelle vérité…

Le souci, c’est que l’histoire du poil se répète continuellement, il pousse ½ millimètre par jour. Tu as maintenant tous pleins d’options pour éviter de ressembler à un singe. Bien évidemment, si tu es blonde, sans pilosité extrême, que tes origines ne sont pas méditerranéennes, le problème tu ne le connais pas ou peu. Et oui, parce que la vie est injuste. Certaines vont devoir passer des heures entières à s’épiler, se raser, se faire retirer ces poils bien épais, bien noirs, alors que d’autres n’iront que de temps en temps faire la mise en beauté. Tu me diras c’est comme partout, la vie est injuste. Alors soit tu pleures tes poils et soit tu trouves une solution radicale, soit tu ne t’épiles plus, soit tu te tais, tu souffres en silence pour être soit disant belle (en vrai, c’est pour être douce au moins une journée).

C’est dans ces moments là, que j’aimerais être un mec. Quoi que maintenant s’il faut s’épiler le dos, les oreilles, le torse, le sexe, les jambes, les oreilles, les trous de nez, les aisselles, c’est aussi bien de rester une nana !

Retrouves les défis du jeudi chez Macyma « Un peu de tout … Beaucoup de moi » et de Sysy In The City