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Le petit coin des collectionneurs : le (Yves) Chaland qui passe N°23

Publié le 15 juin 2012 par Hongkongfoufou

goudurix logo Par GoudurixYZ

Après avoir passé 6284 heures sur les pages Chaland d'Ebay et être tombé 12256 fois sur "le chaland qui passe", vous l'avez compris plus vite que moi (l'émotion !), me voici enfin vengé. L'heure de la rédemption a sonné. Je suis donc fier de vous présenter le "(Yves) Chaland qui passe". Chaque mois, un collector rien que pour vous. Je viens de faire les comptes, cette rubrique devrait durer 12 ans et 3 mois.
PS : Nous cherchons toujours un volontaire pour "La place du Stanislas (Barthélémy)".
 

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Halte-là ! Permettez-moi de vous mettre en garde, il n’est pas question de baver sur le buvard que voilà. Buvard qui pour l’occasion trouverait enfin l’occasion providentielle de remplir sa fonction, plutôt que de croupir dans une boîte en carton au fond d’un tiroir en métal hurlant quand on l’ouvre (heureusement silencieux le reste du temps). Cette rubrique, ô combien convenable, ne s’adresse donc qu’aux plus blasés d’entre nous, capables de maîtriser leurs liquides organiques. D’ailleurs, ceux qui viennent de se faire larguer comme une vielle chaussette Ergée ne sont pas non plus les bienvenus. Pas plus que les supporters de la France à l’Eurovision.

Bonne nouvelle, en tant que gaucher contrarié, je ne m’attarderai pas sur le sujet, comme le faisait ma petite main d’enfant studieux, effaçant consciencieusement pleins et déliés que je m’efforçais de tracer avec l’aide de cette maudite plume Sergent Major, scrupuleusement trempée dans l’encre violacée de mon encrier en verre circulaire, rempli généreusement par les bons soins de madame Ribot, ma maîtresse à l’école primaire de garçons Hyacinthe Rigaud et que mon camarade buvait allégrement sous notre œil goguenard, quoique incrédule. Plume, dont ce buvard est le fidèle complément d’objet. D’ailleurs, le seul sergent que je connaisse est le sergent Schultz et le seul major est le major Horschteter du stalag 13. Ecrire gothique et sans buvard ? Des nèfles ! Quant au seul Mont-blanc que je connaisse, ce n’est pas un stylo-plume, mais une boîte de crème à la pistache. Attention de ne pas en mettre sur votre beau Captivant, gros maladroit. Vous en seriez quitte pour vous servir de votre beau buvard de décoration. Laissez donc ce petit prétentieux tranquille. Absorbé par sa tâche (un comble !) il risquerait de vous décevoir. La serpillère sous l’évier de la cuisine fera l’affaire, surtout si le livre a été payé en liquide. Quant à votre beau Godefroid de Bouillon, s’il est de légumes, n’en parlons pas. Hum, oubliez cette dernière phrase qui fait tache. La, par contre… 

Passons à une description sommaire de ce truc avant de nous quitter. Sèche et succincte, car ce buvard n’est pas très bavard. Il a l’air ancien, très ancien. A qui appartenait-il ? Au hasard, je dirais Philippe Bouvard. C’est avec lui qu’il a dû écrire sa célèbre rubrique "Un oursin dans le caviar". Une rubrique à succès. Une rubrique avec des lecteurs. Qui les absorbait tous les matins. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai envie de pleurer tout à coup. Bah, un mauvais moment à passer. Mince, j’ai taché mon beau buvard. Pfff, fichu métier.

Indice de rareté : 3 / 5  


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