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L'amour dure trois ans (2012)

Publié le 23 juin 2012 par Audreymathe62

 

 

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Titre : L'amour dure trois ans

Film français

Genre : Comédie romantique

Durée : 98 min

Réalisation : Frédéric Beigbeder

Année : 2012

Distribution : Gaspard Proust, Louise Bourgoin, Jonathan Lambert, Frédérique Bel, Joey Starr...

Synopsis

   Marc Marronnier, critique littéraire, est particulièrement désabusé depuis que son épouse, Anne, l'a quitté. Son divorce le plonge dans une dépression dont il ne sort que grâce à l'écriture d'un roman autobiographique dans lequel il expose ses idées et conclusions cyniques sur l'amour : selon lui, toute relation amoureuse est vouée à l'échec après trois ans...

   Après de nombreux refus de la part des éditeurs, il est finalement contacté par  Grasset qui lui propose un contrat de "premier roman", afin de remplir leur quotat de nouveaux auteurs. Marc signe sous un faux nom afin d'éviter de s'attirer les foudres des écrivains qu'il critique habituellement.

   Corrélativement le jeune homme se remet peu à peu de son échec sentimental grace à la belle et provocante Alice, l'épouse de son cousin qui devient rapidement sa maîtresse et qu'il parvient à convaincre de quitter son mari pour lui. C'est alors que contre toute attente, son roman remporte un grand succès et sa véritable identité est révélée... au grand désarroi de Marc...

   Lorsqu'Alice découvre que l'homme qu'elle pensait connaître est l'auteur d'un texte aussi cynique sur l'amour, elle n'hésite pas à le quitter, le faisant sombrer de nouveau dans la dépression...Sauf que cette fois, Marc se rend compte qu'il est réellement amoureux et qu'il s'est complètement fourvoyé sur l'amour... Il se met donc en tête de reconquérir la jeune femme...

Critique

   Une comédie sentimentale qui a pour originalité de se placer du point de vue masculin. Les acteurs sont plutôt convainquants même s'ils ne parviennent pas à sauver le fond de l'histoire, somme toute relativement pathétique.

   Le protagoniste principal, Marc Marronnier, passe son temps à se lamenter sur son sort et ses malheurs. Du début à la fin, il est complètement soumis aux situations qu'il crée mais qu'il ne maîtrise pas. Il calomnie l'amour et les relations sur la base de son divorce, dont il est grandement responsable mais dont il refuse d'assumer les torts.

   Lâche, égoïste et misérable jusque dans cette horrible scène où, témoin du mariage de ses meilleurs amis, il prend le micro pour dénigrer les sentiments amoureux lors de la réception... Un personnage dominé par les femmes : par son ex épouse qui le quitte et qui demande le divorce, par sa mère féministe, par son éditrice qui n'hésite pas à révéler son identité contre sa volonté (autre preuve de lâcheté, s'il en fallait une), et par Alice bien entendu, qui détient entre ses mains les clefs de son bonheur...Loin d'être attachant, il devient rapidement pesant et ridicule, donnant plus envie de le secouer que de le prendre en pitié.

   Les différentes références littéraires et intellectuelles, loin de rendre le personnage lumineux, le font paraître encore plus pompeux...

   Alice, quant à elle, séductrice et épouse infidèle, ne quitte son mari que lorsqu'elle se sent sûre, non pas de ses sentiments envers Marc, mais des intentions de Marc envers elle. Elle se sent trahie lorsqu'elle découvre qu'il est l'auteur du roman, toutefois, on ne comprend pas les raisons de la rupture et d'un silence aussi prolongé, surtout après tous les efforts réalisés par l'amoureux transi... En effet la "faute" de Marc pour le coup n'est pas à la hauteur de sa peine... Faussement indépendante, elle passe d'un homme à un autre sans prendre trop de risques, et n'hésite pas à quitter son mari une seconde fois... On peut s'interroger sur sa fiabilité, sur ses sentiments et sa sincérité.

   Ce film selon moi peut prétendre au titre de parodie de comédie sentimentale, avec des anti-héros parfaits. La comédie et le pathos, oui, le romantisme certes pas. Beaucoup de lenteurs, aucun suspense, et si à la fin nous sommes ravis du "happy end" (bien que convenu), c'est surtout un soulagement pour le spectateur.

   Adapté du roman au titre éponyme, écrit d'ailleurs par Frédéric Beigbeder, le réalisateur, on ne peut qu'espérer que l'intrigue sous sa forme littéraire soit meilleure que sous sa forme cinématographique.

   A voir par curiosité...

Bande annonce

Audrey Mathé


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