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TRIBUNE - 50e anniversaire de l’indépendance d'Algérie: Une mémoire qu’on gomme!

Publié le 19 juillet 2012 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Lorsqu’on décide de s’engager sur un terrain aussi important et sacré pour le peuple algérien, ne doit-t-on pas être très prudent et rigoureux concernant notre communication sur n’importe quel support?
Il y a de cela quelques années, Nedjma c’était aventurée avec un spot qui a suscité la polémique, puisque ce dernier a mis en comparaison la validité d’une puce Nedjma et celle du passeport algérien… tout un symbole de souveraineté!

Aujourd’hui, et dans le cadre de la célébration du 50e anniversaire de l’indépendance, Nedjma revient avec une affiche pour le moins étonnante. En effet l’image qui accompagne cet article et qui est employée par l’opérateur téléphonique, dans une large campagne de communication sur différents médias (presse, facebook…) est pour le moins inacceptable: cette affiche qui représente deux moments-clés de l’histoire algérienne, à savoir le jour de l’indépendance et le 50e anniversaire de celle-ci, et le parcours entre les deux, nous présente un livre ouvert sur lequel il y a écrit "une voix appelle, je t’aime mon pays, des épreuves et des gloires vécus par nos ancêtres, je vous mets au serment mes fils, protégez mon pays, je t’aime mon pays". On voit dans ces paroles toute la fierté du peuple algérien, pour ses ancêtres, pour leurs gloires… pour leur histoire. Une histoire qui a été tracée par le sang, et qui ne doit être écrite que par des lettres en or. Pas par un crayon dont l’écriture peut être gommée!
Il serait vraiment intéressant de savoir quel est le but sémiologique d’un tel emploi, dans cette affiche?

Après les nombreuses critiques formulées à propos du logo officiel* de la célébration du 50e anniversaire de l’indépendance et avec cette affiche de Nedjma, il est légitime de se demander si le système de contrôle et de régulation des publicités, qui n’est chapeauté par aucun organisme dédié et spécialisé, est vraiment capable et apte à détecter tous les types d’atteintes à la mémoire commune?
La réponse à cette question est malheureusement négative, car à l’instar des pays développés l’Algérie doit se munir d’organismes solidement formés, afin de servir de bouclier contre tout ce qui se publie. Pas seulement concernant les aspects historiques et identitaires mais aussi pour protéger l’intégrité culturelle des citoyens.

* Il s’agit notamment des articles publiés par le journal El Watan, consultables sur son site web.

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