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Prémices de mes maux transcrits…

Publié le 23 juillet 2012 par Docteurho

Prémices de mes maux transcrits…

Il me vient à l’esprit, en ce moment précis, des paroles que j’avais écrites pour clore mon roman, celui que j’ai écrit et réécrit, tellement, que je le connais par cœur. Des paroles qui prennent tout leur sens, maintenant que je comprends celui de ma vie, et qui disent que toutes les histoires ont une belle fin, et que si par hasard, une histoire venait à mal se terminer, c’est qu’elle ne était pas vraiment finie. Aujourd’hui, c’est certain, mon livre pourra être clos, et je pourrais le libérer et m’en libérer, parce que justement sa fin n’aura pas été que tristesse, parce que je viens de lui trouver une belle terminaison…je ne jouerai plus à l’écrivain, je le serai!

Mon cœur. Toi chef lieu de mes sentiments, toi le seul rebelle de mon moi, toi qui sais ce que j’endure. Pourquoi ne me sied tu plus ?  Je te sens distant, pourtant je n’ai jamais eu autant besoin de ta proximité qu’en ce moment. Je t’ai joué des tours, aussi bien que tu m’en as joué, et dans ces joutes que nous animions toi et moi à coups de raisons et de déraisons, nous avions toujours trouvé un semblant de bonheur, un rien qui soit tout à fait reposant pour nos envies qui demeurent insatisfaites, mais nous avons quand même vécu des choses dont tu me rappelles, encore aujourd’hui, l’existence dans une mémoire que tu sais bien garder si ma raison fait tout pour s’en défaire. 

Cœur. Mon cœur. Pourquoi est ce que je ne te comprends plus ? Pourquoi est ce que tu ne me comprends plus ? Est-ce parce que tu as souffert de mes imprudences, ou parce que tu me fais ici un excès de mansuétude pour m’épargner une ultime déchirure ? Je te sens plat, je te sens fade. Tu bats parce que c’est ton destin de battre, mais tu ne joues plus les airs d’antan, tu ne chantes plus les sérénades qui rythmaient mon émoi à la démesure d’une folie que j’assumais pour te valoir, pour niveler tes sauts et revendiquer l’exception que tu faisais de moi…

Coeur. Mon coeur. Je te suivrai si tu décides, je n'aurai pas peur, car je ne conditionne plus ton être, ni ton avoir, en eussé-je encore eu le pouvoir. Tu sais bien ce que je veux, même si tu ne sais pas comment je le veux, car tu ne m'écoutes pas quand je parle, car tu oublies que je ne suis qu'un enfant et tu me fais regarder la vie avec un air de grands. 

Cœur. Mon cœur. Je te jette, aujourd'hui, comme une bouteille à la mer, je veux que tu sois libre, à voguer sur les flots, tous les flots. Je veux que tu trouves le chemin d'un havre de paix, au gré des vagues, au gré des vents. Je veux que tu saches par toi même que le plus grand voyage est celui qu'on ne prépare pas, mais qu'on fait juste pour l'amour de voyager et la passion de parcourir le monde. 

Cœur. Mon cœur. Aujourd'hui, il est temps qu'on se sépare. Car je te briderai si je continue à freiner tes élans, ou tu me briseras si je te suis sans nuances… Cœur. Mon cœur. Pars! Voyage! Vis! Loin de moi est l'envie de t'abandonner, mais si on se sépare, en ce moment, c'est pour qu'un jour on se retrouver de plus belle. Et crois-moi, même si tu vas au bout du monde…

Un jour, nous nous retrouverons!


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