Magazine

After life

Publié le 08 juillet 2012 par Kinopitheque12

Agnieszka Wojtowicz-Vosloo, 2009 (États-Unis)

After life

Avant de caresser le ciel bleu sur les avions de la Pan Am (2011), Christina Ricci côtoyait les morts et ceux qui les appréciaient : La famille Adams (Sonnenfeld, 1992), Sleepy hollow (Burton, 2000), Cursed (Craven, 2003)… Contrairement aux apparences, car la jolie demoiselle est en nuisette rouge (et moins encore !) pendant toute la durée du film (y a t-il meilleur prétexte en définitive ?), l’actrice plonge encore en 2009 dans une ambiance lugubre et, tombée dans un sinistre traquenard, désespère de ne pouvoir échapper au sort qui lui est fait. A la suite d’un accident de voiture, la petite institutrice qu’elle interprète se réveille sur la table d’un thanatopracteur, Liam Neeson, qui lui apprend son décès et qui, de ses mains expertes, s’apprête à préparer son corps pour la mise en bière.

Dans sa note d’intention, la réalisatrice polonaise, qui est aussi l’auteur du scénario, insistait sur la question de la vie après la mort et le titre du film ne suggérait d’ailleurs pas d’autre sujet. Pourtant, Agnieszka Wojtowicz-Vosloo néglige la question de l’au-delà et préfère développer le thriller ; le spectateur, comme le personnage de l’institutrice, ne s’inquiète alors plus de savoir ce qu’il y a après la mort mais bien de savoir si oui ou non Liam Neeson est un tueur en série. Ainsi, moins spirituel que Ghost (Zucker, 1990), After life prend des allures de slasher (démonstration d’instruments contondants utiles à la préparation des morts) sans pour autant renoncer au fantastique (manoir néo-gothique, errance spectrale et communication avec les morts).

Les indices sont mal distribués et les égarements nombreux (Christina Ricci poitrine offerte et cœur arraché ou plus loin le flic nécrophile). Vers la fin, l’embaumeur psychopathe sympathise avec un enfant qui lui ressemble et qui pourrait être celui de Sixième sens (Shyamalan, 1999). Malheureusement la référence n’est pas une garantie et le final n’a pas davantage d’intérêt.


Retour à La Une de Logo Paperblog

Dossier Paperblog