Magazine Journal intime

Le sort de la poisse.

Publié le 20 janvier 2009 par Sosprozac

Il y a un an, j’emménageai à Paris
et suivais un stage dont je pense voir suffisamment geint dans ce blog, qui a
rendu irréversible mon aversion au monde du travail et a définitivement réduit
à néant ma foi en l’espèce humaine.

A défaut de susciter une quelconque
vocation, il a révélé chez moi une profonde addiction à facebook et ses tests
crétins. C’est de cette manière que j’ai appris que si j’étais une princesse
Disney, je serai Pocahontas, que le Monsieur Bonhomme qui me ressemblait le plus était Madame
Bavarde, qu’il ne me restait que 56 ans à vivre, que dans une vie antérieure, j’étais
un chat, et – j’y viens- que pesait sur moi « le sort de la poisse ».
Quelle surprise.

Le sort de la poisse.

Le fait est que ce dernier quizz –
aussi peu mystique soit-il – m’a amenée à considérer sous un jour nouveau les
récents évènements survenus dans mon quotidien.

Tout a commencé cet été.

J’ai commandé une robe sur La
Redoute, qui est arrivée à Paris alors que j’étais en Corse, que j’ai
recommandée, qui est arrivée une taille au dessus, que j’ai recommandée, qui
est arrivée d’une couleur différente, que j’ai recommandée, qui n’est jamais
arrivée.

Peu après ce deuil vestimentaire,
j’ai dû quitter piscinette chérie pour passer un examen de rattrapage à Paris – car lorsque vous choisissez de rendre votre mémoire en septembre, vous devez repasser
les matières où vous n’avez pas eu la moyenne, chose dont on vous informe
généralement aux alentours du 2 septembre. J’avais eu un 9, j’ai donc fait l’aller-retour,
ce qui m’a coûté 200 euros le point. J’ai de nouveau eu  9.

Après quelques semaines de ruminage
et de médisances sur la prof – cette vieille salope – je suis retournée à
Paris. Enfin. J’ai tenté.

Le carburant de l’avion étant
« inutilisable », nous avons dû faire escale à Nice, pour un total de
4heures de vol – sans sandwich, mais dois-je vraiment le mentionner ?

C’est à près de minuit que je suis
arrivée devant mon porche, avec mon excédent bagage de 15 kilos.

Vous croyiez que c’était
fini ? Moi aussi.

 

C’est avec un mélange de
résignation et de désespoir que je me suis aperçue que le code d’entrée de
l’immeuble avait été changé pendant mon absence.

Décidant fermement de contrer la
poisse par ma seule volonté, j’ai tour à tour appelé la police, hurlé, simulé
un malaise, donné des coups de pieds dans la porte, et finalement jeté un
briquet sur le volet d’un appartement éclairé.

Et c’est avec un mélange de haine
et d’abomination que je me suis aperçue que les voisins sont des créatures tout
à fait méprisables.

La lumière s’est soudainement
éteinte, j’ai entendu la fenêtre s’ouvrir, j’ai expliqué ma situation, j’ai
entendu la fenêtre se refermer : ma connasse de voisine a disparu dans les
profondeurs de son appartement de vieille bique jusqu’à ce que je l’en fasse
émerger, le lendemain, pour lui exprimer toute ma gratitude, avec toute la
courtoisie que la situation requérait, vous pensez bien.

Suite à cette mésaventure, j’ai
jugé qu’il était indubitablement plus sage de m’enfermer chez moi, et de jouer
à Tomb Raider – jeu vidéo que j’adule depuis mes 11 ans, et dont chaque sortie
de nouvel opus me rend quelque peu hystérique.

Comment vous amener ça. Deux jours
avant la sortie du jeu, j’ai appris qu’il était repoussé de deux mois sur
Playstation 2 – j’ai uniquement la PS2. Evidemment.

J’ai alors entrepris de mettre mon
PC d’actualité en acquérant une nouvelle carte graphique. Je me permets de
faire une ellipse sur l’épisode des vendeurs chinois de Montgallet – « ah
ben il faut changer le pc, on en a des très bien à 350 euros / si vous changez
la carte graphique, il faut changer le processeur, ça coûte 700 euros, et autres innombrables

Le sort de la poisse.
, dont je n’ai pas saisi la signification, mais qui devaient très certainement m’inciter à la consommation, alors qu’ils mangent du chien, faut pas déconner.

J’ai
finalement atterri chez Surcouf. J’en ai eu pour 50 euros. En déduire que les
chinois de Montgallet sont des escrocs est un raccourci que je prends sans aucune réserve.

Bref. Moult vissages plus tard, je
rebranche mon pc, et ne rebranche pas l’écran, parce que je viens de
m’apercevoir que la prise est cassée, et que le câble n’est pas indépendant.

Un nouvel écran et 150 euros plus
tard, je presse le bouton de démarrage. Le logo windows apparaît.

A l’heure où je vous parle, le logo
est toujours là, figé, depuis une semaine. D’après plusieurs diagnostics, ma
carte graphique était déjà grillée avant même que je ne l’installe. J’ai raté
mon train, et le bouchon de mon pot de poivre vient d’exploser précisément au
dessus de ma crêpe aux St Jacques Picard.

Je suis lassée.

 * Une excellente année 2009 à tous !!! *
Une petite annonce:
ce blog n’ayant plus d’espace,
il faut que j’en ouvre un autre:
tout conseil sera le bienvenu !



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