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Mes parents m’ont mis des fessées, ça ne m’a tué !

Publié le 22 août 2012 par Lmdmimilie @LMDMimilie

Mes parents m’ont mis des fessées, ça ne m’a tué !

« Mes parents m’ont mis des fessées, ça ne m’a tué ! » 
C’est vrai, une fessée sur les fesses ne tue pas. Tu me diras la gifle non plus.
Donc en gros sous prétexte que ça ne tue pas, on peut fesser ses enfants pour faire valoir son autorité ?

Tuer l’estime d’un enfant à petit feu : 

Une fessée comme une gifle ne tue pas physiquement, certes, mais tue progressivement , en revanche, l’estime que l’enfant a de lui.
Ca ne vous a pas tué, pour autant, un des plus gros maux de notre société actuellement reste le manque de confiance en soi, mais surtout le manque d’estime de soi qui peut engendrer la dépression.
La confiance en soi, c’est un mélange d’amour de ce que l’on est, avec un soupçon de valorisation sur ses compétences, que l’on transmet dans chacun de nos comportements.
Par exemple: Si l’on a des compétences techniques sur un tâche donnée, sans confiance en soi, on ne peut les appliquer avec efficacité.
On ne peut avoir confiance en soi, si l’on ne s’aime pas un peu, si l’on ne s’estime pas.

  • Qu’est-ce que ça veut dire ?

S’estimer ça veut dire savoir que l’on vaut quelques choses, que l’on existe, que même si parfois on a un mauvais comportement, on sait que l’on est quelqu’un de bien.

En prenant des baffes, on perd de cette confiance. On ne sent pas compris, accepté à sa juste valeur. On se déprécie. Plus on se déteste, plus on commet des actes / bêtises, parce que la pression est forte, parce que la peur de ne pas être à la hauteur, de mal faire est prégnante.

Peur de ne pas être parfait : 

En tant qu’adultes, si notre boss, par exemple, ou notre compagnon, nous rabaisse sans cesse en se servant de son autorité, nous perdons la foi en ce que nous sommes. Par peur de ne pas faire les choses demandées, on se donne à fond, mais rien n’y fait, il y a toujours quelques choses qui ne va pas. Le cercle vicieux continue et s’accentue, il nous reproche publiquement de mal faire, de ne pas être à la hauteur, au point que l’on en perd sa propre capacité à faire les choses correctement. La pression est trop forte. On craque. Certains s’isoleront, tomberont dans la dépression, parce qu’ils pensent à tord ne pas valoir quelques choses. Ils se demandent même pourquoi ils existent.

Et bien, l’autorité par la peur, celles qu’adultes nous n’arrivons pas à gérer, celles qui nous fait perdre nos moyens, c’est ce que ressent un enfant à chaque baffe qu’il va se prendre.
Mais lui, pendant que son cerveau essaye de se construire, il aura appris une chose, s’il ne fait pas bien les choses, c’est que l’on ne l’aime pas, il est donc bon à rien, se sent nul.
Oh, on aura beau lui dire « Je t’aime » , lui ne s’aimera pas, et pensera à tord que les autres non plus.

Alors effectivement, une fessée ne tue pas, seulement, avec tout ce que l’on sait aujourd’hui:
– études scientifiques et particulièrement psychologiques
– études sociologiques sur les relations humaines dans notre société …

que la violence physique comprenant la baffe, la fessée, la gifle humilie un enfant, fait peur, inhibe la personnalité en développement de l’enfant, engendrant un manque de confiance, un mauvaise estime de soi.

La violence psychique sur un enfant : 

La violence morale, psychique fait tout autant de dégât, sauf qu’elle ne se voit pas.
On entend par violence morale, tout ce qui rabaisse l’autre à rien, en y mêlant culpabilité, chantage affectif, humiliation, méchanceté, agression verbale.
A la place de la gifle ou de la fessée, on dénigre l’enfant, on lui fait comprendre que ce qu’il est est mal, nul, mauvais.

L’exemple qui peut choquer, c’est de confondre un mauvais comportement suite à une bêtise de l’enfant, à ce qu’est l’enfant.
Dire tu es nul, tu es méchant, tu n’es pas gentil est apparenté à de la violence, en revanche, dire à son enfant que ce qu’il a fait est mal est plus sain.

  • Pourquoi ?

Parce que l’on pointe du doigt une action mauvaise, pas l’enfant en lui même.
On peut être méchant une fois, ça peut arriver, mais est ce que cela veut dire qu’on est méchant tout le temps ? Non.
Lorsqu’un enfant apprend, il va faire comme les adultes : faire des choses qui ne sont pas forcément tout le temps bien. Non pas parce qu’ils veut embêter les parents, mais parce qu’il ne sait pas comment faire, ou alors il ne sait pas ce qu’il doit faire.
C’est normal il apprend. Est ce que ça fait de lui quelqu’un de nul, alors qu’il essaye de grandir et de se conformer aux règles ? Non. Ca fait de lui un être en apprentissage qui a le droit de faire des erreurs. Comme un adulte, il expérimente.

Alors oui, vous avez raison, ça ne vous a pas tué, mais en toute honnêteté :


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