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Suicide: ne soyez pas de ceux qui partent trop tôt

Publié le 25 août 2012 par Nuage1962

Un sujet triste et difficile mais combien il est important d’en parler . Le suicide, sujet trop souvent tabou et pourtant plusieurs ont déjà eu un trop plein d’émotions ne sachant pas trop quoi en faire .. et d’autres le vivent ou le vivront .. le suicide sera peut-être a l’ordre du jour .. mais ce sera un choix de non retour … Certains vont lancer un cri d’alarme mais personne pour écouter ou prendre ce SOS au sérieux … Pourquoi  ?
Nuage

Suicide: ne soyez pas de ceux qui partent trop tôt

Je ne veux pas juger, mais je n’y arrive pas, je trouve ça lourd, de lire cha

Suicide: ne soyez pas de ceux qui partent trop tôt
que semaine sur un suicidé. Tous les jours quelqu’un se suicide, ici, ou ailleurs. Sous un pont de Los Angeles, lundi, comme Tony Scott, le réalisateur de Top Gun et True Romance. Ou dans le coin d’une chambre, la cervelle éclatée contre les murs, comme ce que le papa d’une compagne de classe avait choisi de faire, il y a un peu plus de dix ans.

Début août, c’était Ève Cournoyer, une auteure-compositrice-interprète, qui laissait dans le deuil sa fille, en s’enlevant la vie. Le lendemain, une amie récemment arrivée au Québec travaillait avec une infirmière qui a annoncé à ses collègues qu’elle voulait en finir, sans arriver à faire réagir visiblement qui que ce soit. Je ne comprends pas.

Suicide: ne soyez pas de ceux qui partent trop tôt
Risquer être soi au lieu de risquer de ne plus être là

Quand je n’étais pas tout à fait une adulte, je ne pensais pas à l’acte de me suicider, mais je risquais ma vie trop souvent, sans raison, pour me convaincre que rien n’était important ou dérangeant. Je croyais que si je me coupais la peau des poignets, c’était mieux que de pleurer la face cachée dans un oreiller, et que si je suivais un mec rencontré dans un café du centre-ville jusqu’à chez lui, et qu’il barrait la porte de sa chambre derrière nous, rien ne pouvait m’arriver, sauf partir trop tôt, et c’est peut-être ce que je voulais. Je n’avais pas l’ambition de vivre cent ans.

Je pensais aussi que je ne trouverais jamais ma place, ici, que peu importe si je décidais de porter des robes de joueuse de tennis ou des jupes de ballerine gothique, d’apprendre l’espagnol ou de perfectionner des positions de yoga devant mon miroir, je ne serais jamais tout à fait acceptée et je ne m’accepterais jamais tout à fait.

Savoir pour qui rester

Je suis sûre que vous avez déjà vécu ça, à certains degrés, de se sentir mal d’être différent, mal d’être soi-même, mal de ne pas savoir quoi combattre ou quoi choisir pour être enfin bien. Tous les livres de psycho-pop disent qu’il faut apprendre à s’aimer, qu’il faut vivre pour soi. Mais vivre pour soi n’est pas suffisant. Il faut penser aux autres. Il faut choisir de vivre pour les autres. J’ai ma petite fille, j’ai ses sourires et ses bras levés vers moi, j’ai les livres qui me font rigoler ou réfléchir, mon amoureux, et les meilleurs hamburgers à manger à deux pas de chez moi.

Se suicider n’est pas une libération

Vivre pour soi n’est pas suffisant, et mourir pour les autres n’est pas une option. Parfois, ceux qui partent trop tôt, trop violemment, croient qu’ils libèrent leurs proches, en disparaissant. C’est faux. Il n’y a pas de libération, ni problème réglé; il y a de la tristesse, un vide à combler, souvent de l’acharnement à tenter de comprendre. Et une personne de trop qui meurt, en noir et blanc, dans les pages des journaux.

SOS SUICIDE: (514) 723-4000

LA CHRONIQUE DE MÉLODIE NELSON

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