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MARIÉE | NOYADE Emportée par sa robe mouillée

Publié le 26 août 2012 par Nuage1962

Une mort bien triste, une noyade qui n’aurait pas du arriver mais qui aurait penser qu’une robe de mariée pouvait entrainer a une noyage a cause du poids de l’eau qui s’imbibe dans la robe ? Elle qui voulait un souvenir inoubliable mais laissera une famille, un mari dévasté
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MARIÉE | NOYADE Emportée par sa robe mouillée

Maria Pantazopoulos a perdu la vie malgré les efforts pour la sauver

MARIÉE | NOYADE Emportée par sa robe mouillée

Crédit photo : Courtoisie

Maria Pantazopoulos est morte noyée à Rawdon.

« Je n’en peux plus, c’est trop lourd. » Vêtue de sa robe de mariée gorgée d’eau, Maria Pantazopoulos a ­prononcé ces derniers mots avant de lâcher son sauveteur.

Ces mots, elle les a adressés vendredi à l’un de ceux qui ont tenté en vain de lui porter secours dans les eaux de la rivière Ouareau, à ­Rawdon : Louis Pagakis.

« Maria a dit : Louis, je n’en peux plus, c’est trop lourd, et elle a lâché Louis. Lui, il a replongé, mais il ne pouvait plus la trouver dans l’eau », rapporte Anouk Benzacar, la conjointe du photographe et ami de la victime.

Était-elle trop fatiguée pour continuer de se battre ou ne voulait-elle pas entraîner son ami dans mort, on ne le saura jamais.

Fortement ébranlé par le drame et ne voulant pas s’approprier la tragédie, M. Pagakis a confié à sa conjointe le soin de répondre aux questions des médias hier.

Nouvellement mariée, Mme Pantazopoulos souhaitait garder des clichés hors de l’ordinaire de sa robe en ­l’absence de son nouvel époux. Pour ce faire, elle a retenu les services de M. Pagakis.

La jeune épouse posait drapée de sa robe dans à peine quelques centimètres d’eau ­vendredi à Rawdon lorsque la journée a viré au drame.

Des photos en flottant

« À un certain moment, elle lui a dit : Je veux que tu prennes quelques photos de moi en flottant », explique Mme Benzacar.

La jeune femme s’est étendue dans l’eau très peu ­profonde, non loin de la berge.

Mais son visage s’est rapidement assombri, relate Mme Benzacar. La robe s’imbibait d’eau. Elle entraînait Mme Pantazopoulos vers le fond.

M. Pakagis est allé à l’eau pour l’aider, croyant simplement qu’elle avait de la ­difficulté à se relever.

Mais voilà que Mme Pantazopoulos avait ­dérivé légèrement. Juste assez pour être désormais à un endroit où elle ne touchait plus le fond. La panique s’est emparée d’elle alors que M. Pagakis venait à son secours.

« Elle criait, elle le tenait (M. Pagakis) ­autour du cou. Elle l’a griffé. Elle essayait à tout prix de rester à la surface, raconte Mme Benzacar.

Il a essayé de nager avec elle, mais elle le faisait couler. Elle était trop lourde. Il ne pouvait plus respirer.

« Encore quelques secondes et il aurait pu se noyer », laisse-t-elle tomber.

C’est alors qu’elle a lâché prise.

M. Pagakis a continuer à la chercher ­désespérément.

Un passant est venu lui prêter main forte. C’était peine perdue. Mme Pantazopoulos avait disparu dans les eaux.

Geste héroïque

« La plupart du temps, les gens n’entrent pas dans l’eau. Ils ont peur de se noyer eux aussi. C’est vraiment héroïque ce que Louis a fait », affirme-t-elle.

« Il a tout fait ce qu’il pouvait. C’est vraiment juste un accident », assure Mme Benzacar.

« Les photographes, les passants et nous, tout le monde a tout tenté ici (Rawdon), mais en vain. On est super attristé de ça. On a donné notre 100 %», acquiesce Jean-Michel Masse, de la Sûreté du Québec.

Arrivé sur place peu après, il a pris la ­relève de M. Pagakis.

Elle a coulé à pic

« On sort cette fille-là, il n’est pas question qu’on parte d’ici sans elle. »

C’est ce que M. Masse a dit à sa coéquipière lorsqu’ils sont arrivés sur les lieux. Il a retiré son uniforme, puis sauté à l’eau. D’autres agents l’ont suivi.

« On avait peur pour nos vies. Les roches étaient glissantes et coupantes et on ne savait pas s’il y avait un courant de fond qui allait nous emporter sur les roches », lance-t-il.

M. Masse a ratissé le plan d’eau pendant près de deux heures. Rien à faire, lui et ses collègues ne parvenaient pas à la localiser, à leur grand désarroi.

C’est que Mme Pantazopoulos avait coulé à pic dans la partie la plus profonde du plan d’eau. La robe imbibée aurait pesé plus d’une centaine de livres.

« Toute une enclume ça, précise M. Masse. Et on ne pouvait pas nager jusque dans le fond », regrette-t-il.

C’est finalement un plongeur qui a récupéré le corps inanimé de la nouvelle épouse.

« Les gens qui viennent en aide sont aussi des êtres humains. On oublie ça parfois. On voudrait remercier ceux qui ont essayé de la sauver », insiste Leeza Pouhoulidis, une amie de la famille Pantazopoulos.

http://www.journaldemontreal.com



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