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Miss Charity, ou comment plonger dans l'époque victorienne

Publié le 28 août 2012 par Faelys

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©Ecole des loisirs, Marie-Aude Murail

Quoi de mieux pour des jours de vacances pluvieux que cet énorme roman aux accents délicieusement austiniens, qui rend homage à Beatrix Potter ?

"Charity est une fille. Une petite fille.
Elle est comme tous les enfants : débordante de curiosité, assoiffée de contacts humains, de paroles et d’échanges, impatiente de créer et de participer à la vie du monde.
Mais voilà, une petite fille de la bonne société anglaise des années 1880, ça doit se taire et ne pas trop se montrer, sauf à l’église, à la rigueur. Les adultes qui l’entourent ne font pas attention à elle, ses petites soeurs sont mortes. Alors Charity se réfugie au troisième étage de sa maison en compagnie de Tabitha, sa bonne. Pour ne pas devenir folle d’ennui, ou folle tout court, elle élève des souris dans la nursery, dresse un lapin, étudie des champignons au microscope, apprend Shakespeare par coeur et dessine inlassablement des corbeaux par temps de neige, avec l’espoir qu’un jour quelque chose va lui arriver…"

Miss Charity, ou comment plonger dans l'époque victorienne

La taille (très) impressionnante de ce volume m'avait toujours fait retarder le moment de sa lecture. Avis enflammés sur les blogs, thématique alléchante, dès que l'occasion s'est présentée dans mes premiers jours de vacances, je me suis offert une lecture mémorable! (en embarquant dans l'aventure une autre amatrice qui a été tout aussi enchantée).

Quelles descriptions de l'atmosphère anglaise ultra-codifiée de la bourgeoisie! Quelle héroïne attachante, indépendante et décidée, que l'on voit évoluer entre une gouvernante névrosée, des parents qui ne la comprennent pas et des cercles mondains dont elle se sent très étrangère! L'humour piquant, la vision avant-gardiste et la vivacité d'esprit de Charity sont le sel de ce roman, et contrastent avec son quotidien figé et austère. On la voit s'en affranchir avec talent, dans un texte aux passages poétiques comme drôles, servi par des illustrations tendres, un texte jamais ennuyeux malgré l'ambiance et les 562 pages que l'on tourne sans s'en rendre compte!

Une très belle lecture donc, à savourer lors d'humeur victorienne par exemple!!

Miss Charity, ou comment plonger dans l'époque victorienne


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