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Le "sexisme" : un "mot-policier" au service d'une idéologie contre-nature

Publié le 05 septembre 2012 par Hermas

Nous traduisons à l'intention des lecteurs d'Hermas.info cet article de M.Pío MOA, paru dans le journal espagnol Intereconomía [LIEN : ICI]. Nous y retrouvons ce que Pierre GABARRA dénonçait hier à propos de M. CHÂTEL : la tyrannie de certains mots, gorgés d'idéologie pour asservir le plus grand nombre. M. MOA leur donne un nom évocateur : les "mots-policiers". Hier il était question de "réforme intellectuelle et morale", associée à un slogan pétainiste ; aujourd'hui il s'agit de "sexisme". On ne manquera pas, sur ce dernier point, de rapprocher ces propos de ceux de Giovanni Papini, publiés en début d'été sur ce même Blogue, dans sa fameuse "Lettre aux femmes".

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Pour condamner la proposition d’un ministre, d’une éducation séparée des garçons et des filles, le journal manipulateur El País l’a qualifiée de “sexiste”. C’est incroyable que des mots-policiers comme celui-ci ou comme “homophobe”, ou jadis “antisoviétique” accompagné généralement de “fanatique”, etc. aient pu intimider tant de gens. Malheureusement pour les féministes, la nature est profondément sexiste au niveau humain. Non seulement elle a fait deux sexes au lieu d’un, hermaphrodite, comme l’auraient voulu les féministes si la nature les avaient consultés, mais elle les a fait profondément différents. Dans l’espèce humaine, le dimorphisme sexuel est bien plus accentué que chez la majeure partie des mammifères, et il se manifeste non seulement dans le corps mais aussi dans le tempérament et les attitudes. On disait autrefois que cela avait peu d’importance parce que l’essentiel était le cerveau, et que celui-ci était nécessairement égal pour les deux sexes, mais il semble que ce ne soit pas plus vrai. Il existe des gens qui, dégoûtés de leur propre sexe, décident de le changer chirurgicalement, mais le changement s’avère en grande part irréel, parce que la différentiation demeure dans les cellules elles-mêmes. Le corps féminin est très clairement conçu pour la maternité, il est de moindre taille, moins musclé, plus gracieux et à bien des égards plus résistant.

Lors des Olympiades de Londres (…), on a parlé d’une avancée vers l’égalité des sexes, alors que c’est précisément le contraire qui s’est manifesté. Certaines compétitions sont exclusivement féminines et, dans les autres, hommes et femmes concourent séparément [condamnable sexisme pour les baratineurs de El País !]. Si nous observons certaines athlètes, nous voyons chez elles une certaine difformité dans le développement inharmonieux de la musculature, obtenu probablement par le recours à des hormones ou à des substances étrangères. Il y a des années, le Docteur Renate HUCH, de Zürich (1), dénonçait « la grossesse délibérée puis l’interruption provoquée, conçues comme parties intégrantes de l’entraînement sportif. La grossesse produit une augmentation du volume sanguin, ce qui suppose une augmentation de l’afflux d’oxygène dans les muscles. Tant que la grossesse n’augmente pas le poids, les capacités sportives de ces derniers augmentent, même si la grossesse devra être interrompue entre le troisième et le sixième mois. Ces pratiques perfides et inacceptables se réalisent dans tous les pays, mais demeurent étrangement cachées ». Je ne sais pas comment les choses évolueront.

La nature a fait l’homme et la femme complémentaires dans le domaine de la reproduction et peut-être bien au-delà. Cela dérange beaucoup les féministes, qui haïssent la complémentarité et la reproduction qui rendent les sexes tellement inégaux. Ce n’est pas par hasard qu’ils promeuvent l’avortement et l’homosexualité, parce que leur idée d’égalité, qui a peu de rapport avec l’égalité devant la loi, a pour objet, contre la nature, d’éliminer toute différenciation. Doris LESSING (2) a observé, à propos de l’aversion féministe pour les enfants : « C’est une des choses que j’ai reprochées au mouvement féministe. Elles traitaient les femmes qui voulaient avoir des enfants comme si elles étaient des citoyennes de seconde classe ». Dans le fond, le féminisme est une idéologie d’autodestruction. Elle ajoutait une anecdote : « La banque NATWEST avait un projet pour promouvoir les femmes à l’intérieur de la banque elle-même mais elle a découvert qu'une partie très faible des employées y était intéressée. On leur a donné des cours spéciaux, et des choses de ce genre, mais en général les femmes ne voulaient pas entrer en compétition. En revanche, ce qu’elles souhaitaient, oui, c’était de se marier et d’avoir une famille, à l’exception d’une minorité. C’était très intéressant, parce que, malgré tout ce que le mouvement féministe peut faire, c’est ce que la majorité des femmes paraît toujours vouloir ». La propagande obsessionnelle du féminisme s’efforce d’imposer l’exception en règle et érige la rébellion hystérique en vertu. La femme normale, c’est-à-dire la majorité des femmes, est satisfaite d’être femme, mais les féministes non. Parlant de Simone de BEAUVOIR – dont le livre Le deuxième sexe, selon lequel la femme ne naît pas mais le devient [NdR : au gré de la construction des individualités qui détermine des rôles différents], fut une véritable fabrique d’hystérisme – LESSING commentait : « Que je sache, Simone de Beauvoir n’a jamais aimé être femme. Elle n’aimait pas l’être et était toujours en train de se plaindre de l’être. Pour moi, ça n’a rien de terrible. Ça a ses avantages. Et, de toutes manières, qu’est-ce qu’on peut y faire ? Ce qui m’étonne c’est de percevoir un certain ton de plainte dans ce qu’elle dit. A qui adresse-t-elle ses plaintes ? A la nature ? » Assurément, parce que la nature paraît être passablement sexiste, comme les féministes l’en accusent.

Pío MOA

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(1) NdR : Le Docteur HUCH est Professeur au Département d’obstétrique et de gynécologie à l’Université de Zurich.

(2) NdR : Doris LESSING (1919- ) est un écrivain britannique, prix Nobel de littérature en 2007, associée malgré elle à la cause du féminisme en raison même de cette distinction.


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