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Est-ce que c’est vraiment différent quand c’est le sien?

Publié le 06 septembre 2012 par Typhaine

Est-ce que c’est vraiment différent quand c’est le sien?

Cette nuque a l’air innocente, comme son tour de cheveux sur le crâne. Mais un bébé n’est pas juste une nuque qui tourne le dos, non non.

Quand j’étais enceinte, j’étais juste bonheur-joie-volupté-et-tartes-poires-amandes. Et ma première grossesse a été comme un long voyage vers la maternité, agréable, épanouissant. Bon, il y a eu quelques désagréments mais ce n’est RIEN, à côté de devenir mère. Et pendant toute la grossesse, on nous prépare à l’accouchement. Mais là aussi, ce n’est RIEN (euh, non, pas tout à fait quand même) à côté de l’après-grossesse : la naissance, la vie, le bébé.

Car une fois que le bébé est là, impossible de le renvoyer au magasin, il n’y a pas de ticket de caisse! Non, Babychou, je ne veux pas te renvoyer au magasin, je te jure. Et le pire, c’est que c’est vrai! Parfois, je regarde des bébés qui hurlent dans des poussettes et je me dis : «Mon Dieu, qu’est ce que j’ai comme chance». Oui, on se rassure comme on peut.

Un nourrisson n’est qu’un tube digestif. Le nourrir, le changer, le laver, le coucher. Et moi, au début, j’étais incapable de lui donner le bain par exemple. Pendant deux semaines, j’ai été incapable de lui donner le bain. Peur de lui faire mal, de le noyer, de le faire pleurer, ça ne me tentait pas du tout, du tout. Mais lui donner le sein, alors que je n’étais pas spécialement emballée, eh bien j’ai adoré.

Maintenant qu’il a 11 mois, je respire un peu. Je trouve Babychou plus drôle, car plus interactif, plus affirmé.

Être mère c’est, vraiment, dépasser ses limites. Et sans famille autour, concrètement, ça veut dire moins dormir, oublier les grasses matinées et les week-ends en amoureux, ne serait-ce que les soirées, accepter de se lever la nuit pour lui remettre la tétine et se demander jusqu’à quand il va prendre la tétine et pourquoi, déjà, on lui a donné la tétine.

Et surtout, depuis que j’ai un enfant, je regarde les autres femmes différemment. Genre : «Pourquoi tu ne m’avais rien dit!!!! Garce!», ou encore: «Je comprends que tu n’aies rien dit…» Que dire? À part que ta vie ne ressemblera plus jamais à ce que tu avais connu. Tu montres même des photos de ton enfant quand tu reprends le boulot!!

J’essaie, à mon tour, de passer le mot, mais c’est difficile. Si une mère m’avait dit : «Ça va être dur», je lui aurais dit : «De quoi je me mêle?»

Peu après la naissance de Babychou, je m’étais dit : «Après tout, c’est pas si terrible, allez, on pourrait remettre ça bientôt.» Onze mois plus tard, je dis NON. Pas tout de suite, du moins. Mais rien que pour découvrir le sexe de mon bébé, sa bouille, essayer de deviner sa personnalité, je recommencerai. Et puis, il faut bien un petit frère ou une petite soeur à martyriser pour Babychou.

Et j’imagine que quand tu as ton deuxième tu dis : «Non, mais attends, UN c’est rien!». Et là, je flippe.


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