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FOXTROT (humour): Le dernier spectacle de Dieudonné est MA-GI-QUE !

Publié le 06 septembre 2012 par Menye Alain
Allain Jules et Dieudonné

Allain Jules et Dieudonné en quenelle camerounaise

Je sors du théâtre de la Main d’Or. Après près de 3 ans sans m’y rendre, j’ai assisté, tout à l’heure, au nouveau spectacle de Dieudonné, FOXTROT. Que vous dire ? C’est simplement phénoménal, subliminal, féerique, magistral. Jamais auparavant, je n’avais vu un spectacle aussi élaboré. Un océan de tendresse et de violence. Soft pour le dernier. Une mosaïque de personnages, entre travers et qualité, faiblesse et force. On en prend plein la gueule. FOXTROT, c’est du lourd, que dis-je, du très très lourd.

FOXTROT (humour): Le dernier spectacle de Dieudonné est MA-GI-QUE !
A peine on arrive devant le théâtre qu’on est accueilli par une myriade de crayons de couleur. La salle, chez Dieudonné au théâtre de la main d’or, a toujours été pleine à craquer. Elle est toujours comble, et la magie prend toujours. Mais, cette fois, une  « légère amélioration », si je puis m’exprimer ainsi, en ce sens que, c’est la première fois que je vois autant de noirs. Autant ? Oui, une dizaine. C’est bien la première fois, comme si le noir s’est réhabilité, a pris conscience de ses capacités et de sa valeur morale et refuse le diktat.

En ce qui concerne donc ce nouveau spectacle de « l’humoriste le plus controversé » de France et de Navarre, comme ils disent, FOXTROT de Dieudonné Mbala Mbala, à mon humble avis, reste et restera probablement le meilleur spectacle de l’année, goupillé par le meilleur de sa génération. Entre une présence scénique de haute voltige, une qualité d’écriture irréprochable, une coordination avec son fidèle Jacky, tout y est. C’est le must, le nec plus ultra, la quintessence de l’humour. Un spectacle à ne manquer sous aucun prétexte. On rit aux larmes, on se tortille

Le spectacle commence avec un petit pas de danse FOXTROT (pas de renard) ensuite le geste célébrissime de la quenelle. Dieudonné assène des coups avec violence et douceur, décriant cette société de l’hypocrisie. C’est ainsi qu’il s’attaque aux noirs (Africains et Antillais qui ne s’entendent pas) et accuse les noirs de passer leur temps à toujours danser, et, en toute circonstance. Avec un peu d’honnêteté intellectuelle, il faut avouer que c’est un peu vrai. Une façon de dire à ses frères noirs, lui l’enfant métis, de se bouger un peu le c* au lieu de sempiternellement crier et danser avec le FOXTROT.

Humour décalé, regrets, humanité, pourraient résumer le spectacle, triptyque époustouflant. Malgré le florilège de personnages, comment ne pas évoquer cette séquence d’anthologie où, avec une dextérité digne d’un pianiste virtuose, l’humoriste parle du fameux concours de la chialerie internationale, pardon, du championnat international de la victimisation. En place, les amérindiens, les juifs et les noirs, tous ayant été des victimes d’un génocide atroce. Et là, la quenelle… Je préfère vous faire découvrir cette séquence par vous-même. Mais, c’est énormissime. Il y aura des cris et des grincements de dents encore une fois mais, ça reste de l’humour.

FOXTROT c’est un océan de tendresse, de vérité, de folie. Une symphonie de couleurs et surtout de grande déconne. Rions, putain !

Dieudonné dans FOXTROT, au théâtre de la Main d’or

(15, passage de la main d’or, 75011 Paris)

tous les jeudis, vendredis, samedis (deux représentations) à partir de 20h30.


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