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La puce à l'oreille

Publié le 19 septembre 2012 par Naira
La puce à l'oreille Article rédigé par Skan.
Du 06/09/12 au 27/10/12, du mardi au samedi au Théâtre le Public - Rue Braemt, 64 - 70, à 1210 Bruxelles. Pour la plupart des spectacles : 25 € / adultes, 8 € / étudiants, 22 € / séniors.
De : Georges Feydeau

Mise en scène : Daniela Bisconti.

Avec : Bernard Cogniaux, Thierry Janssen, Maroine Amimi, Cédric Cerbara, Grigory Collomb, Quentin Minon, Flavia Papadaniel, Amélie Saye, Réal Siellez et Aurélie Trivillin

" Une chose grave arrive à Madame Chandebise ! Elle croit que son mari l’a cocufiée ! Elle n’en possède aucune preuve, tout juste deux légères suppositions qu’elle hasarde à sa meilleure amie. Premièrement, elle a remarqué que son mari a d’étranges absences pendant l’acte charnel. Ensuite, en ouvrant le courrier, elle reçut des bretelles qui lui appartiennent venant du Minet Galant, hôtel à Montretout. Et vous devinez ce qu’il permet aux clients folichons ! Alors, Madame Chandebise demande impérativement une preuve à sa meilleure amie : - Ah ! Es-tu ma meilleure amie, où ne l’es-tu pas ? – Ah ! Tiens, tu me conduiras en enfer – Eh ! bien, tu y retrouveras mon mari. Elles décident donc de chercher à attraper l’infidèle au moyen d’une lettre d’amour qui provoquera bien vite d’incroyables malentendus qui ne termineront qu’au dernier acte. Cette lettre espiègle est évidemment adressée à Monsieur Victor Emmanuel Chandebise dont le secret est, en fait, tout autre… Lors d’une scène hilarante, Monsieur Chandebise avoue, en effet, au Docteur Finache son léger problème : - Ça devient l’idée fixe ! Je ne me pose même plus la question. Je n’ose même plus me dire : ce soir, est-ce que je… ! Non, je me dis : ce soir, je ne…"

Voici donc une farce qui court entre les tremblements drolatiques, les subtiles grivoiseriesFeydeau, héritier du vaudeville, représente les aberrances et les travers humains dans un spectacle clair et léger.

Elève génial d’Eugène Labiche, il embarque les spectateurs dans un rythme frénétique : " - Là, il a du charme ! Ah cocotte va ! Je ne te le fais pas dire ! Enfin quoi, il y a des femmes qui se sont suicidées pour toi ! Est-ce vrai ou non ? – Oh ! Une. – Ah ! – Et encore, elle va très bien."

Cette dernière réplique est celle de Tournel, joué par Maroine Amimi, un jeune comédien svelte, beau et téméraire. En effet, bien que tous les comédiens de La puce à l’oreille représentent allègrement leurs personnages, j’ai surtout admiré Maroine Amimi dont les qualités rendent Tournel avec audace et justesse.

Contrairement au salon Chandebise que Feydeau décrit soigneusement, Daniel Bisconti l’a représenté comme un hôtel : long tapis rouge entre deux portes tournantes. Mise en scène inhabituelle, le public étant face à face, mais qui ne dérange nullement. Il est même curieux d’apercevoir les visages enfantins qu’émeuvent les acteurs. Leurs jeux d’ailleurs rappellent la commedia dell'arte dont le public raffole (et notamment Camille, personnage qui prononce uniquement les voyelles, irrésistible quand il jette une plainte au public !).

Et Feydeau, grouillant d'ingéniosités bondissantes, vous garde éveillé jusqu’au bout de la pièce !

Plus d'infos sur le site du Public.

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