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Critique de livres : Le bûcher des vanités de Tom Wolfe

Publié le 24 septembre 2012 par Willb77

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Ce roman sonne étrangement dans le contexte actuel de sinistrose financière.

Il y est question de Wall Street, on y parle d’un Golden Boy, Sherman Mc Coy, on aborde l’adultère pendant du pouvoir, on y suggère la justice à 2 vitesses et on conclut par ….

Vous ne croyez quand même pas que je vais vous raconter la fin !

Tom Wolfe, journaliste et écrivain, s’en donne à cœur joie en décrivant la descente aux enfers d’un symbole du capitalisme moderne. Sherman est un enfant gâté et irresponsable au milieu de montagnes de dollars. Une vie pimentée par le risque et la joie puérile de transcender les interdits comme cette relation extraconjugale qu’il entretient. Mais à force de flirter avec la ligne rouge, on finit par la franchir aidé par le facétieux hasard.

Ainsi, de retour de l’aéroport, le siège passager de sa luxueuse Mercedes avantageusement occupé par sa maîtresse, notre héros va s’engouffrer par erreur dans un lieu aux antipodes de sa nature : le Bronx, territoire hostile s’il en est.

La prise de conscience est adroitement décrite par l’auteur. La tension augmente tandis que la nuit se joue d’ombres pour terroriser nos 2 acolytes jusqu’à cette confrontation avec les habitants des lieux : 2 noirs imposants et menaçants (super les stéréotypes Mr Wolfe).

La fuite précipitée des amants illégitimes envoie le bolide sur l’un des assaillants, l’écrasant.

La suite est une mise en branle de la machine médiatique qui, relayée par le système politique propulsera Sherman McCoy dans le milieu judiciaire en passant par la case prison.

Outre le thème des minorités, Tom Wolfe prédit la déchéance de ces Golden Boys immatures et méprisant envers ceux qui n’appartiennent pas à leur cercle de nantis.

Avec 18 ans de retard, la roue vient de tourner. Pour vous en convaincre, parcourrez la presse financière.

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