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Au bout de ta fourchette… De la merdasse surgelée

Publié le 29 septembre 2012 par Georgezeter

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Ces 5 sens qui n’ont plus de sens : Hier je parlais de l’Ouïe à travers les Smartphones ; aujourd’hui, le GOUT ! Et j’peux vous dire qu’il y a à pétrir. Un exemple : pas plus tard que vendredi à Cayenne je déjeunais avec une amie dans un restaurant « italiano ». Elle commande des pates à la Carbonara… Dès que je vois son assiette, des petits lardons coupés tous égaux, calibrés, des morceaux de champignons d’une taille égale, comme clonés. J’appelle le serveur et lui demande : « cuisinez vous des produits frais, ou, des surgelés ? » Sa réponse fut digne d’un chef de produit de chez Nestlé « absolument Monsieur, nous avons une chaine de 5 restaurants, et avec les volumes que nous avons, il est plus pratique pour nous de préparer des produits surgelés » Vous remarquerez qu’il a employé : volume, pour clientèle – produits pour aliments, et – préparer pour cuisiner. Si les serveurs, pardon, les « prestataires de services » se mettent à jargonner « cuisine d’assemblage », d’autant que ce brave garçon avait plutôt l’air quelque peu choqué par mes questions hors norme ; cela veut dire que le lavage de cerveau qui précède le lavage d’estomac est très efficace…

A Cayenne, où il serait, rentable, agréable, sain de cuisiner des aliments locaux, et bien certains, (en nombre) des « restaurateurs » préfèrent importer de métropole des produits industriels surgelés, calibrés pour servir à leurs clients une bouffe, fade, moche. Modernité me direz vous ? Non ! Profits maxi : minimum de personnel et surtout un personnel sans aucune qualification, équipements de « cuisine » à minima. Et c’est les clients, pardon, les consommateurs qui de toute manière paieront la note salée. Le pire dans le genre c’est d’avoir vu sur l’ile de la Réunion des « machines à pâtes »… Ca se présente comme un distributeur de boissons chaudes : d’un coté les « pates » de basses qualités cuisent, de l’autre, 10 sauces au choix près-cuisinées dans un « laboratoire ». J’ai « gouté la « chose »… Pas « infâme » non, mais - « deux fâmes »…. Alors, qu’il suffirait le matin de près-cuire 3 différentes sortes de pasta, les sauces peuvent se mitonner à l’avance et être faites de légumes, de viandes, de fruits de mer, de poissons issus de la production locale… Soi disant pour des problèmes d’hygiène les sauces ne se conservent pas au réfrigérateur… 1) mon œil ! Comment font-ils en Italie ? 2) re-mon œil ! Le lobby de l’industrie agroalimentaire est si puissant et arrose si bien ceux qui à Bruxelles nous imposent des normes, totalement hors normes en nos contrées… Les directives de l’Europe à la Réunion, en Guyane… Pourquoi pas sur Neptune ?

Comme dirait bœuf Roumanoff : « et je ne vous aie pas tout dit ! »

Ouaip ! Ces poulets de la marque Doux, oui, celui qui licencie en Bretagne, et ben, ses « poulets » mutants à 8 pattes, 5 gésiers, « poussent » dans des fermes indus au Brésil, avec un personnel payé au lance flamme, non syndiqué, pas congés payés, pas assurance, pas ! Sont congelées les gallinacés ; envoyés en France, puis renvoyés en Guyane… Le Brésil et la Guyane partagent 700 km de frontière… Ca fait le kg entre 5 et 10 euros, mais, dans votre assiette vous avez une bestiole qui au bas mot à voyagée dans les 20.000 km… Toujours avec sa viandasse blanchâtre, ses os pate à modelée… Paix à ton âme pauvre poulet !

S’il vous prend l’idée d’acheter une pizza et encore comme exemples l’ile de la Réunion et la Guyane, soyez prêt à débourser dans les 10 à 15 euros pour cette chose cylindrique, qui sent bon, mais en bouche ressemble plus à du plâtre qu’à une « symphonie pizzaolique ». Le « pizzaïolo », a devant lui des petits bacs en inox rectangulaires avec les différents « parfums » qu’il utilisera. Des poivrons, verts rouges jaunes, des lardons, des oignons… Des, trucs de toutes les couleurs, livrés en boites, tonneaux de 10kg surgelés. Ya plus ka ! La pâte pizza parfois est faite maison, souvent c’est aussi du congelé. On enfourne, ça sent bon, t’embarque ta merde, tu bouffes. Même les vaches devant la mangeoire ont plus de plaisir à se sustenter que la majorité de mes semblables, mes frères, ce qui reste des humains… Le pire, à St Gilles les bains de la Réunion il y avait un jeunot qui lui, pétrissait sa pate, découpait ses légumes, préparait ses viandes… Il a fermé pour cause de manque de clients. Pourquoi,? Alors qu’il cuisinait de vraies pizzas ? C’est que le consommateur, depuis maintenant 3 décennies à « cultivé » son palais à cette bouffe industrielle. Ses papilles ne peuvent plus reconnaitre la différence entre un oignon, un poivron, un poireau ; ne parlons pas de « fromages » ; une mozzarella parfaite pour un enduit mural, mais qui colle si bien au palais que vous en avalez votre langue.

Le consommateur, client a été « dressé », je dirais même façonnée par cette industrie qui chope nos mômes dès le berceau, avec ces merdouillasses Bledinâ, puis, c’est parti mon Ronald Mc Do, pis, pour causes de non-emploi (le mot chômage est forbiden), les courses à Leader Price, avec ses produits d’appels, de toute manière Jean-Pierre Coffe vous donne sa bénédiction pour que vous consommiez « ces merrrrrrdes ! ». Vers 35, 40 ans, les cancers, le diabète, les problèmes cardios vous tombent sur le râble, ça coûte un bras à la sécu, mais qui s’en fiche ? Vous ? Vous êtes déjà mort avant d’avoir pu vous extasier devant un Camembert au lait cru, du poulet qui a gambadé sur le tas de fumier, des tomates qui ont tellement rougies au soleil, que vous pouvez vous y regarder, tel un miroir déformant des fêtes foraines de jadis… Ouais, j’suis passéiste, et ta sœur, elle bat l’beurre demi-sel?

Ce qui est prouvé, c’est que nos enfants vivront moins longtemps que nous, et qu’en plus ils vieilliront moins bien… Alors éclatez-vous jeunesse surgelée!

Pour en terminer avec la pasta à la Carbonara de mon amie… Elle est venu chez moi, a avalée 2 Rennie (truc super efficace en cas de brulures d’estomac, de digestion difficile, de gazes qui ballonnent le ventre…) ; fini le temps du déjeuner sur l’herbe du bord de Marne, où, ensuqué sous nos canotier, nous contions fleurette à cette belle et jolie rousse, qui déguste sa mousse au chocolat… Au jour d’aujourd’hui, c’est resto, puis, trousse à pharmacie, puis, les toilettes pour vomir, puis… Le cercle infernal reprend jusqu’à plus soif.

N’oubliez jamais chers lecteurs de mon cœur, lectrices de mes visses, qu’il y a 2 choses primordiales dans la vie – La bouffe et le Cul !

Amen Brothers and Sisters !

Georges Zeter/septembre 2012

Comme en métropole il fait un temps de chien, et bien, téléchargez, je veux dire « piratez » les films de Peter Greenaway, c’est éclectique, beau, esthétique, ça a du sens, c’est So British… D’ailleurs un jour en parlant des Anglais essayez leur fromage le Shelton accompagné d’un petit verre de Porto… Definitely marvellous !


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