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Rafael Alberti | [Souviens-toi de moi, mon amie]

Publié le 05 octobre 2012 par Angèle Paoli
« Poésie d’un jour

[RECUÉRDAME EN ALTA MAR]

Recuérdame en alta mar, amiga,
cuando te vayas
y no vuelvas.


Cuando la tormenta, amiga,
clave un rejón en la vela.


Cuando alerta el capitán
ni se mueva.


Cuando la telegrafía
sin hilos ya no se entienda.


Cuando ya al palo-trinquete
se lo trague la marea.


Cuando en el fondo del mar
seas sirena.



[SOUVIENS-TOI DE MOI, MON AMIE]

Souviens-toi de moi, mon amie,
en haute mer, quand à jamais
tu partiras.


Quand la tempête, mon amie,
clouera sa lance dans la voile.


Quand, à son quart, le capitaine
ne bougera.


Quand les appels du télégraphe
se feront muets à nos oreilles.


Quand la marée aura déjà
englouti le mât de misaine.


Quand tu seras, au fond des mers,
une sirène !


Rafael Alberti, Marin à terre [Marinero en tierra, 1925], suivi de L’Amante et de L’Aube de la giroflée, Éditions Gallimard, Collection Poésie, 2012, page 129. Présentation et traduction de Claude Couffon.



RAFAEL ALBERTI

Vignette RAFAEL ALBERTI

Source

Rafael Alberti
sur Terres de femmes

Ballade du silence craintif (poème extrait de Ballades et chansons du Parana)

■ Voir | écouter aussi ▼

le site officiel de Rafael Alberti



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