Le Barbier de Séville

Dimanche fut une journée de celle qui reste dans les mémoires comme une très très bonne journée...

Nous avons commencé par un brunch, excusez du peu, au café Opéra...
Non, je n'ai pas encore gagné au loto mais j'ai une copine super cool qui m'a invitée !
J'avoue que je vais faire ma petite bordelaise pur jus mais déguster un brunch sous les ors du Grand Théâtre, c'est gavé trop bonnard (ça, c'est pour rompre avec le côté " bordelaise pur jus" !) !!!
Heureusement, il n'y a pas que le cadre. Le brunch butterfly (petit format) est plus que copieux (je n'ai pas dîné le soir !), très varié et très savoureux.
Il y avait du grenier médocain, du saumon fumé, un jambon cru, de la salade verte, une tartine de chèvre grillé aux pignons, du comté et du camembert, des oeufs brouillés, une tarte au citron meringuée et sa chantilly aux fruits rouges et une salade de fruits frais.
Dans le prix est également comprise une boisson au choix (jus de fruits frais ou boisson chaude ou vin).

Un moment très agréable dans une ambiance feutrée et précieuse pour un brunch tout en élégance !

Ensuite, nous avons assisté à la dernière représentation de l'opéra de Gioacchino Rossini " Le Barbier de Séville".
Dans le répertoire lyrique, cet opéra n'est pas mon préféré mais la représentation à laquelle j'ai assisté dimanche est sans doute l'une des plus belles qui m'ait été donnée de voir !
La mise en scène, les voix, l'interprétation musicale, tout était parfait !
Je regrette de ne pas avoir su plus tôt ce qui m'attendait car je me serais arrangée pour emmener P'tite Louloute le voir car c'était suffisamment vivant et drôle pour qu'elle puisse avoir un premier contact magique avec l'opéra !
Car, en plus, il faut bien reconnaître que cet opéra est une succession d'airs tous aussi célèbres les uns que les autres.
Le plus connu ?
J'hésite entre l'air de Figaro ,

l'air de la Calumnia

et, bien évidemment, l'ouverture !

(photo Guillaume Bonnaud)

La mise en scène était moderne, colorée, enjouée.
Les changements de décor étaient assurés par les comédiens-chanteurs eux-même.
J'ai notamment adoré tous les petits à-côtés que le metteur en scène a glissé ça et là ! Le couple en jaune, vert et rouge, la veuve noire, les domestiques, les doubles de Figaro... Et loin de distraire notre attention et notre concentration, ces petites scénettes ajoutaient au style " comedia dell'arte" voulu par Joan Font.
Les costumes étaient dans la même lignée et servaient parfaitement le parti-pris du metteur en scène en accentuant le côté un peu destructuré, burlesque de l'ensemble !
J'ai retrouvé le côté impertinent de l'oeuvre de Beaumarchais et j'ai adoré ça !!!

Quant aux interprètes, mais quel plaisir !
Rosina-Stéphanie d'Oustrac est une pure merveille de mezzo-soprano et, qui plus est, jolie, pétillante...
Ses mimiques, ses jeux avec la salle... Tout donnait respirait l'espièglerie et donnait envie de la suivre et d'en être la complice !
Bartolo-Luciano di Pasquale m'a époustouflée par sa diction, sa justesse et son sens de la comédie. Molière ne l'aurait pas renié !
Quant à sa voix, c'est une basse tout en velours.
A la différence du deuxième rôle attribué à une basse : Don Basilio-Nicolas Courjal dont la voix de basse est d'une profondeur abyssale à m'en coller des frissons !
Et cela m'a d'autant plus surprise qu'il est jeune et qu'on ne s'attend pas à une telle qualité, une telle maturité avant un âge avancé !

Figaro, quant à lui, n'a absolument pas démérité bien au contraire ! Il est d'une présence incroyable et j'adore les voix de baryton (oui, d'accord, ce n'est pas très objectif mais bon...) !
Comme ses coreligionnaires, sa capacité à jouer la comédie m'en a fait oublier le côté un peu pontifiant du personnage qui m'a toujours un peu agacé dans                           (photo Anthony Rojo)                  
l'oeuvre de Beaumarchais !
Nous sommes toutes ressorties de là avec un sourire jusqu'aux oreilles et des papillons plein les yeux !                                                        

A bientôt !

La Papote

PS : Pas de photo faite par moi aujourd'hui, vu que les photos sont interdites pendant les spectacles, je n'avais pas envie de me trimballer mon boîtier...
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