Magazine Journal intime

le temps des gitans

Publié le 29 mars 2008 par Nina
Tout d'abord on arrive au Palais des Congrès, immense, sécurité partout, trois passages pour les tickets, on est placés..
On s'assoit, on discute, on trépigne, on voit de l'agitation derrière le rideau..Les lumières s'éteignent et la magie commence.
Une femme seule, avec un carton qui l'a suit, elle parle d'icônes religieuses, de familles unies...Et soudain, on est pris à la gorge, d'immenses femmes qui représentent sans doute ces icônes arrivent sur scène, et chantent toutes ensembles...Emotion la plus pure possible, les larmes me viennent, l'opéra a commencé depuis 5 minutes.
Un écran descend tout doucement, quelques images du film le Temps Des Gitans défilent, car à la base c'est de ce film que l'opéra est adapté.
L'écran remonte, et la vie commence, des décors sont placés, des oies débarquent sur scène, des maisons sans toit, des gens qui vivent tout simplement, là une fille en fauteuil, ici un jeune garçon qui joue au foot. Et puis des personnages se distinguent , une fille blonde magnifique, un jeune garçon qui semble épris de la belle jeune fille, et un homme plus âgé. Ils vont se disputer l'amour de la belle blonde. Si tout cela s'arrêtait là, ce serait parfait. Seulement, il y a cette misère, celle qui fait voler les toits au dessus des maisons, celle qui fait que l'on doit faire confiance à des hommes qui n'ont que des promesses, quelques billets pour impressionner la galerie, avec quelques hommes en arme en plus.
On y parle de mariages, de soigner la soeur malade, de vivre avec des moyens, on s'aime alors que c'est interdit. On part finalement, pour Rome, avec une belle vie promise, mais on se rend vite compte que rien n'est ce qu'il paraît. Que tout cela n'est qu'illusion, et qu'il va falloir voler pour survivre....Et pendant ce temps, la vie au village continue....
L'amie qui m'a invité à voir cette merveille a dit après le spectacle "
Capharnaüm de couleurs. Raz de marée d'émotions" et je suis bien d'accord avec elle. On ne sait pas ou regarder, tout bouge dans tout les sens, il y a de la danse et du chant, ça pourrait en rebuter certains, mais tout est ordonnée, et le chant s'intègre parfaitement, ils parlent, racontent des histoires, s'aiment, se détestent, se trahissent, abandonnent, et essaient de se reconstruire en vain.
Et puis il y a cette musique, l'orchestre philharmonique de Zagreb qui joue en symbiose avec le No Smoking Orchestra qui celui ci débarque fréquemment sur scène, histoire de jouer un peu de guitare ou de saxo...On est emporté dans cette histoire tragique, ces gens qui veulent juste vivre, avec leur culture et leur traditions...
A la fin, longs applaudissements, de toute la troupe, et certains sont descendus pour chanter avec nous...J'aurais adoré danser avec eux jusqu'au bout de la nuit, mais d'un le spectateur qui était derrière moi n'était pas d'accord ( vous pouvez vous assoir, je ne vois pas-lèves toi monsieur, ils le méritent bon dieu !) et de deux, je n avais pas entendu parler d'une after.
J'en suis ressortie surexcitée, le cœur battant à 1000 à l'heure, avec la promesse de me faire une soirée Kusturica, que j'avais à tort laisser de côté pendant trop longtemps.
Si je vous ai convaincu et que vous voulez vous y mettre, je vous conseille vivement:
Chat noir Chat Blanc et Underground pour commencer.
Sur ces conseils, il fait beau à Paris, je vais enfin en profiter !

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Nina Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte