Magazine Journal intime

J'ai testé angoisse au cinéma (The secret)

Publié le 20 octobre 2012 par Anaïs Valente

L'autre jour, j'ai été voir The secret.

Seule.

Et quand je dis seule, je "mean" (faut que j'arrête de mater les séries en VO, vlà que je pense in english) seule, vraiment seule.

Toute seule.

Dans la salle.

Brrr, j'aime pas ça.  Ce n'est pas une première, mais bien une seconde, sauf que la première fois où je fus seule en salle, c'était pour une comédie.

Là, vlà que je me retrouve toute seule, dans un noir aussi profond qu'une nuit sans lune (ou que le cul d'une poule, selon que vous préférez on non les termes poétiques).

Et le film The secret, ben il est catalogué "thriller horreur épouvante" sur internet, alors, avant même que ça commence, j'angoisse déjà.  Thriller, ça me va, mais horreur et épouvante, ça me va pas du tout du tout du tout (j'ai des réminiscences de Projet blair witch ou de Rec qui me dressent déjà les poils sur les avant-bras, c'est dire).

Mais The secret, je veux le voir, because y zont dit que c'était "la plus grande réussite depuis Sixième sens".  Et j'ai adoré sixième sens.  Et puis c'est un film d'un français, en anglais, tourné au Canada… Alors je prends mon courage à deux mains, et je reste dans la salle.

Une chtite gorgée de coca light et c'est parti mon kiki.

Fort heureusement, c'est plus thriller qu'horreur ou épouvante, enfin je trouve.  Bien sûr, c'est hyper angoissant, vous auriez dû me voir, pendant la première heure du film, me retourner six fois car j'entendais des bruits derrière moi et imaginais un tueur en série surgir avec une faux (ah, la magie de la stéréo dolby et tutti quanti, qui répand les sons tout autour).  Mais c'est pas de l'épouvante ou de l'horreur comme je l'imagine.  Pour moi, horreur ou épouvante c'est de l'hémoglobine, des cris stridents permanents, des morts en veux-tu en voilà, du surnaturel à gogo et des monstres monstrueusement monstrueux.

Ici non, c'est une ambiance glauque de petite ville noyée dans la forêt dense (on se croirait à Forks – oui, je sais, mes références culturelles sont puantes à souhait – j'ai pensé cela avant de découvrir qu'une des actrices avait joué dans Twilight…), une petite ville où tous les enfants disparaissent mystérieusement.  La rumeur les dits kidnappés par un être étrange et malveillant.  Mais personne ne fait rien, la population semblant figée dans son malheur.

Seule Julia (la belle Jessica Biel, dont on dit qu'elle s'est mariée ce jour), médecin, est un chtit rayon de soleil dans cette ville qui semble envahie par la folie.  Jusqu'à ce que son gamin soit également kidnappé et qu'elle tente de poursuivre le ravisseur…

Bon, il me faut l'avouer, ce film n'égale pas Sixième sens, non.  Mais il y a en lui quelque chose de terriblement malsain et intrigant qui fait que, durant toute sa durée, je me suis dit "mais c'est quoi ce bordel" (entre deux tremblements et mouvements brusques vers l'arrière pour vérifier que le tueur en série n'était plus là).  Julia est tour à tour douce, gentille, motivée, agressive, étrange et potentiellement dangereuse.  On l'aime, on la hait, on l'aime, on la hait, en fait on ne sait pas trop que penser d'elle, jusqu'au dénouement, il faut le dire, totalement inattendu.

Un dénouement inattendu et qui fait réfléchir.  Une morale qui n'en est pas une... et qui fait se demander, "oui mais bon, elle est gentille ou pas, finalement, la miss Julia ?",  sorte d'amour-haine indéfinissable…

A voir, seul(e), dans une salle obscure, ambiance garantie…

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