Magazine Journal intime

Je suis folle

Publié le 02 novembre 2012 par Bizz
La semaine dernière, j'ai effectué une livraison personnalisée pour un client ayant acheté une oeuvre au centre d'art que je dirige. Le client en question était un médecin qui m'avait demandé de livrer le tout directement à l'hôpital, parce que l'oeuvre était un cadeau pour sa femme.
Sur place, je me stationne près de l'entrée. Je me dirige vers les portes coulissantes que je n'avais pas franchies depuis l'accouchement de Bébé fiston, en novembre dernier. J'ai à peine le pied à l'intérieur du hall que remontent à la surface les souvenirs de ces quelques jours rocambolesques: les contractions, les poussées de plus en plus douloureuses, les paroles du médecin, les regards inquiets, le premier contact avec mon fils, le repos forcé, les visites, la douleur encore, la plaie et tout le reste. Je me retrouve submergée par ce flot d'émotions auxquelles je ne m'attendais pas et soudain, l'incroyable se produit.
Ça prend naissance au creux de mon ventre, puis ça monte au coeur. Cette sensation, non, cette envie, ce désir, ce besoin...
D'accoucher.
Pas d'être enceinte. Nenon.
ACCOUCHER. Frappez-moi quelqu'un, s.v.p.
J'ai eu envie d'accoucher encore.
J'aurais pu avoir une subite envie de faire un bébé, échanger des caresses, embrasser langoureusement, avoir un orgasme. T'sais, des sensations plaisantes, là.
Mais non, évidemment. Bizz, elle est dingue jusque dans ses envies subites, ça fait qu'elle, c'est de souffrir qu'elle a envie.
Je voulais avoir des contractions jusqu'à en mordre mon amoureux, sentir l'effervescence autour de moi, ressentir l'arrivée imminente de mon bébé dans un engourdissment douloureux et généralisé de mon bas-ventre, pousser encore et encore, être envahie par l'euphorie, les hormones et l'envie de perdre conscience.
Je suis folle. Complètement.


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