éditions Grasset, août 2012, 320 pages, 14 euros
lu pour les Chroniques de la rentrée littéraire
Beaucoup moins limpide et accrocheur
(ce ne sont pas forcément des qualités romanesques) que le premier
très bon roman d’Anne Berest (La Fille de son père),
celui-ci doit son charme puissant, étrange, à la fascination créée par une
construction bizarre, presque bancale.
Y-a-t-il deux ou trois parties ?
— trois,
égales, si on compte les divisions du roman titrées respectivement
: Patrice Maisse, Gérard Rambert et Lucien
Engelmajer
— deux, inégales, si on distingue le pendant-Denise
(exposition) et l’après-Denise (résolution).
Il y a aussi
:
— la saga triste et cruelle d’une famille hors normes,
—
un témoignage sur le milieu artistique et culturel dans les années
80,
— la représentation précise et documentée de la vie des
patriarches : les membres et les amis de l'association Le
Patriarche (structure destinée à soigner des toxicomanes, très
en vue jusqu’en 1995 dans les milieux du spectacle en particulier,
puis dénoncée comme sectaire et démantelée).