Magazine Journal intime

Des principes et de leurs petits aménagements

Publié le 15 novembre 2012 par Papote

Parmi les principes éducatifs que je mets en oeuvre (sois polie, mets tes mains sur la table et pas dans ton nez, lave-toi les dents et les oreilles, ne joue pas avec la nourriture, etc), j'essaye d'apprendre à P'tite Louloute l'indépendance d'esprit, son droit à exercer la liberté de penser différemment et à l'exprimer, son devoir de nager à contre courant si le courant ne lui convient pas.
Attendez, je sais bien qu'on parle d'une petite fille de 10 ans et je ne lui demande pas de se lever pour lutter contre la faim dans le monde ou de mettre la ville à feu et à sang pour manifester son désaccord sur le traitement des autruches dans les zoos européens (ne cherchez pas, c'est un exemple qui n'a rien de concret... Madame Bardot n'enfourchez pas votre cheval de bataille, je n'ai aucune information à ce sujet !)...
Bref, j'essaye d'en faire une tête à peu près pensante et pas une brebis de Panurge.

Cependant, je me suis aperçue que mes grands principes, il m'arrive de quelque peu les malmener, notamment en ce qui concerne les fringues et la mode.
Disons, pour résumer, que P'tite Louloute et moi n'avons pas forcément les mêmes goûts en matière de style vestimentaire et quand il s'agit de refaire sa garde-robe, je me suis aperçue (mea culpa) que je pouvais fouler au pied mes principes pour obtenir gain de cause. C'est mal !

Je crois que cela vient de mon enfance (non, Mme Mère, ne culpabilise pas sur ce que tu as fait ou pas fait ! Chacun fait comme il l'entend et, nous non plus n'avions pas les mêmes goûts du tout...).
Je n'ai pas été malheureuse mais, pour les bordelais, je résumerais ça à : on m'habillait chez Colin-Maillard (Mme Mère, tu arrêtes immédiatement le commentaire que tu es déjà entrain de commencer à écrire ! Oui, je sais ma jolie salopette, soit-disant de Sicile, venait de là-bas et je l'adorais... Il n'empêche que c'était plutôt une exception et que tu préférais le rayon petite fille modèle de bonne famille...) !
Pour les non-bordelais ou les bordelais non-initiés, ça revient à dire : kilts, robes à smocks, pantalons en velours côtelés, manteaux col claudine... Le pire ayant été les deux robes en tartan rouge à smocks pour les fêtes de Noël (ouais, y en a eu deux, dans deux tailles différentes des fois que j'aurais pu n'y avoir droit qu'un an ou deux !)...
Dans le genre, également, je n'ai eu droit de porter un jean en dehors des we et vacances qu'à mon entrée au lycée. Si, si. Aujourd'hui, ça ferait sourire ! Et je me dois de remercier officiellement et chaleureusement la première Rustine de Fratribus Professorus qui m'avait offert pour Noël, une année, un sweat Poivre Blanc, qui a quand même contribué à sauver mes dernières années de collège !
Bref, rien de vital mais j'en ai gardé un certain souvenir qui m'avait fait dire que ma fille serait habillée, dans la mesure du raisonnable, à peu près dans l'air du temps...

Sauf que ma fille a un goût très affirmé mais qu'il lui faudrait, je pense, faire une grosse petite formation auprès d'une conseillère en image...
Donc, j'essaye d'orienter quelque peu ses choix pour éviter une certaine cacophonie vestimentaire ou un style un peu trop " bien pensant" à mon goût.
Tout ça pour dire que, l'autre jour, il fallait refaire le stock de pantalons et de chaussures de la demoiselle et que j'ai fini par m'entendre dire, pour tenter d'avoir gain de cause : mais, ma chérie, c'est la mode et toutes tes copines en portent !
Je sais, c'est petit et mesquin de ma part...
Tout ça, de toutes façons, pour m'entendre répondre : " Et bien, tu devrais être contente, je ne fais pas comme mes copines mais comme moi, j'en ai envie !"
Pffffff, si seulement elle pouvait tenir ce raisonnement pour les Monster High et autres gadgets à la mode...

A bientôt !

La Papote


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