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Quand les papas ne peuvent rester pendant le travail à la maternité, le récit d’accouchement du samedi

Publié le 24 novembre 2012 par Madameparle

Quand les papas ne peuvent rester pendant le travail à la maternité, le récit d’accouchement du samedi

Cette semaine c’est Mamour Blogue qui raconte la naissance de son premier bébé. Si tu as envie de partager le tien n’éhsite pas à me l’envoyer à [email protected].

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La naissance de mon Minus

Il était une fois, un Maximus et une Mamour qui s’aimait très fort et bam 8 ans et 9 mois plus tard, un Minus allait naître…

On est le 3 Avril au matin, on apprend la naissance de notre neveu, on est tout contents et on a hâte de le voir.

On a hâte de voir notre Minus aussi, mais on a encore le temps, il ne doit arriver que dans 25 jours… Enfin c’est ce qu’on croyait !

Le même jour à 23h, alors qu’on venait d’éteindre nos ordis et qu’on était prêts à aller se coucher, je perds le très glamour bouchon muqueux… Coup de stress, on rallume les ordis, et on cherche si ça veut dire que je vais accoucher dans la nuit !

Bon, à priori, le gluant bouchon muqueux ne veut rien dire, ça peut être demain comme dans un mois, pas d’inquiétudes à avoir…

Enfin c’est ce qu’on croyait !

Il est 1h du matin, on va quand même se coucher après toutes ces recherches rassurantes, un dernier pipi et au dodo.

Et là, au moment ou j’allais poser mes fesses dans le lit, je perds les eaux !! Cette fois pas besoin de rallumer les ordis, je sais qu’il faut y aller… Je suis toute tremblante, je m’attendais pas à ça. Tout est prêt pour l’arrivée de notre fils mais je pensais avoir le temps, presque un mois encore !

On va aux Urgences de la maternité, on arrive en 15 min, à cette heure-ci y’a pas grand monde sur la route.

Je passe assez vite, on me fait un test pour savoir si c’est bien du liquide amniotique que j’ai perdu… Ils me prennent pour une débile ou quoi ? Qu’est-ce que ça pourrait être d’autre ? Donc c’est bien ça, j’ai percé une première poche. Bon, là, j’ai pas tout compris, pourquoi une première ? Je croyais qu’il n’y en avait qu’une moi…

Et puis on me met dans une petite salle pour patienter. J’appelle ma sœur qui habite à côté de l’hôpital parce que dans la précipitation, j’ai oublié notre appareil photo ! Elle arrive vite, presque plus stressée que moi…

Je commence seulement à avoir des contractions. Ça va, c’est pas très douloureux ! Trop facile en fait…

Puis à 4h du matin, on me dit que je vais aller dans une chambre en attendant parce que bon, c’est mon premier, c’est que le début, on a le temps.

On me monte donc dans ma chambre à la maternité. Et là, on m’annonce que mon mari va rentrer chez lui dormir et qu’il reviendra quand ça aura avancé !!

J’ai failli pleurer ! Comment ça il rentre ? Je vais rester seule avec mes contractions, alors que notre bébé a quasiment un mois d’avance, que c’est le premier et que je suis complètement paniquée ??

Ben oui madame ! Il y a quelqu’un avec vous dans la chambre, votre mari peut pas rester !

On était jeunes, on a rien dit… Mon mari est parti et je me suis couchée… Franchement c’était horrible…

Vers 5h30 je perds de nouveau de l’eau… ah ouais une autre poche alors, bizarre quand même… Et là, je commence à avoir vraiment mal. Pas facile du tout en fait ! Je fais beaucoup moins la maligne…

Je commence à couiner dans mon lit, j’essaie de me retenir pour pas gêner la pauvre dame qui essaie de dormir avec son bébé.

Puis vers 6h j’appelle une infirmière, j’ai trop mal ! Elle m’examine, et me dit qu’on va me descendre en salle d’accouchement. Et me dit enfin : « Vous avez appelé votre mari ? » J’ai failli la bouffer ! Mais comment j’aurai pu savoir que je devais l’appeler ?? C’est malin, il est rentré juste pour 2h… Il revient et on m’installe. Et à partir de là, c’est la longue attente…

On attend que le col s’ouvre et surtout on attend l’anesthésiste ! Monsieur arrive tranquillement à 10h30… Ça faisait juste 3h qu’on me disait qu’il allait arriver. Et bien sûr, je me fais engueuler parce que je fais pas bien le dos rond quand j’ai une méga contraction !

Au début, c’est génial, ça marche trop bien, je n’ai plus mal, c’est merveilleux. Mais faut venir m’en ré-injecter toutes les heures… Et puis petit à petit, ça ne marche plus. La douleur revient et la péri ne sert plus à rien. Et Minus est toujours pas sorti. Il est 14h…

A 16h, Minus commence à présenter des signes de faiblesse, la sage-femme me dit qu’il va falloir le pousser. Pas de problème j’attends que ça moi !

Alors je pousse, et je les vois se regarder… J’ai compris tout de suite, que quelque chose n’allait pas. Mais j’ai pas stressé, je sais pas pourquoi d’ailleurs, j’ai continué à pousser.

Et puis elles m’ont expliqué que mon fils regardait vers le haut alors que normalement il devait regarder vers le bas, du coup, ça bloque.

Il faut donc appeler un obstétricien… Ok, pas de problèmes, du moment qu’on me le sort, parce que j’ai vraiment mal, qu’il est 16h30, que je suis crevée et assoiffée ! Mon pauvre mari se sent un peu inutile à côté de moi, il ne sait pas quoi faire pour me soulager… Ça doit pas être facile pour lui.

Le sauveur arrive, portable greffé à l’oreille, ne dit pas bonjour et fait comme si je n’existais pas…

«Non mais là, elle a pas mal ! » Euh, comment te dire, grand con ? Si, j’ai mal ! La péri ne marche plus, je sens tout (sauf en surface, c’est bizarre), j’ai très mal et tu pourrais me parler directement !

Il regarde et rapidement m’explique qu’il va faire une épisiotomie. Ok, je suis zen… Premier coup de scalpel, et on repousse… Ah non, ça suffit pas, 2ème coup de scalpel alors…

Ah bah ça suffit toujours pas… Alors il m’explique qu’il va utiliser les forceps, que ça sert à élargir le passage mais pas à tirer le bébé. Mais bien sûr ! C’est pas du tout pour ça que les bébés nés avec forceps ont la tête toute allongée ! Prends moi pour une gourde…

Il demande à Maximus s’il veut sortir, mais non, mon mari est courageux ! Il reste avec moi coûte que coûte !

Et il tire et tire… Et ça ne marche toujours pas… Là il ordonne à mon mari de sortir… Et d’un coup, je suis moins zen, ça me fait peur…

Mais finalement, 30 secondes après que Maximus soit sorti, une dernière poussée/tirade et mon Minus est là ! On rappelle mon mari, qui entre les larmes aux yeux et on me pose mon bébé tout chaud sur le ventre. Il est 16h57

L’obstétricien demande à Maximus s’il veut couper le cordon. Il ne le souhaite pas. Regard de mépris de l’obstétricien… On s’en fout, il n’existe plus pour nous. On n’a d’yeux que pour notre beau bébé qui n’a pas du tout l’air d’être en avance !

Ça a été long mais moins que beaucoup de mes copines finalement, j’ai été très déçue de la façon dont on s’est occupé de moi dans cet hôpital, mais le principal c’est que nous allions bien, la vie à 3 pouvait commencer !

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Et vous le papa était là?


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