C'est quoi ? Vous avez déjà aperçu mon cherry plum 'Ruby' devant Acer griseum à Romilly :
Le voici en juillet :
On pourrait traduire son nom par prune de cerise. Ou bien prune-cerise, le nom qu'on donne parfois à notre prunier myrobolan, Prunus cerasifera. Ruby est en effet un Prunus cerasifera.
Comment en suis-je arrivée à acheter aux anglais des myrobolans ? C'est parce que j'ai planté à Romilly un Prunus salicina, un prunier japonais, bêtement, sans me préoccuper de sa sexualité. Le voici avec toutes ses feuilles comme l'an dernier le 24 novembre :
Il perdra ses feuilles lors d'un gel important. C'est seulement après l'avoir planté que j'ai découvert qu'il est autostérile mais ne peut être pollinisé par nos pruniers européens. Il est compatible avec un autre salicina mais peut-être un autre clone, je ne sais, ou avec un myrobolan, ou avec un prunier américain pas facile à trouver ici.
J'ai un magnifique myrobolan à Veneux :
Il me régale de kilos de prunes délicieuses. C'est la forme botanique. Il produit tellement que j'avais envie de changer de goût, donc une variété. C'est ainsi que j'ai découvert cherry plum chez Agroforestry Research Trust car ils donnent le nom scientifique, latin, de leurs plantes et pour les fruitiers ce sont les seuls.
J'ai essayé de m'y retrouver dans le monde botaniquement chaotique des arbres fruitiers. Les pépiniéristes ne vous donnent jamais le nom d'espèce. Ce n'est pas facile, voilà ce que j'ai cru comprendre.
Nos pruniers sont appelés pruniers européens. C'est Prunus domestica qui est hexaploïde et donc incompatible avec les diploïdes.
Les pruniers japonais, c'est Prunus salicina.
Les pruniers américains c'est Prunus americana (ou Prunus section Prunocerasus).
Les américains ont créé des hybrides américain-japonais puisqu'ils sont compatibles.
Cela se complique légèrement par le fait que les anglais appellent cherry plum également les mirabelles qui sont des Prunus domestica.