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Le cinoche à Jules-Lawrence d'Arabie

Publié le 12 décembre 2012 par Jules

lawrence

Quand on parle de l'oeuvre de David Lean, on a curieusement toujours les mêmes idées préconçues en tête. Son goût pour les fresques gigantesque traitant de façon flamboyantes de pages méconnues du 20eme siècle. On n'oublie trop souvent que ses films sont les reflets tourmenté de l'âme humaine, et qu'ils cachent en eux une vision lucide et désenchantée de l'homme.

De quoi nous parle réellement Lawrence d'Arabie ? Outre l'illustration d'un destin hors du commun ce film est, quand on l'analyse frontalement, l'histoire de la chute d'un idéaliste. Et peut être même celle de tous. Bien que décomposé en deux parties distinctes, c'est la première dont on se souvient le plus. Hors le coeur de l'oeuvre se trouve dans la dernière heure du métrage. Quand le lieutenant Lawrence réalise que, malgré sa volonté qu'il croit inébranlable il n'est rien face aux interêts politiques et financiers. Et qu'à vouloir se prendre pour un dieu il ne fait que se confronter aux aspects terrifiant de sa propre personnalité. La mise en scène de Lean ne fait que nous montrer cette lente prise de conscience; comme se revolver passant de mains en mains qui semble systematiquement provoquer la mort de son possesseur.

Avide de pouvoir et assoifé de sang, cramé pour avoir voulu faire comme Icare, Lawrence est renvoyé chez lui plus mort que vif. Il faut voir ce plan final où, Peter O'Toole recroquevillé dans sa jeep semble inanimé. On réalise alors le chemin parcourus et les vrais desseins de Davis Lean. Derrière la flamboyance d'un spectacle de rêve se trouve une vraie reflexion sur l'homme. Et c'est pour ça que Lawrence d'Arabie est un film si important.


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