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Le cachot de Montréal Une balade dans l’enfer de la détention en 1800

Publié le 07 janvier 2013 par Nuage1962

Les prisonniers qui se plaignent de conditions de détentions ont pourtant beaucoup plus que les prisonniers des années 1800. Des cachots souterrains, sans lumière , très peu de changement d’air .. l’odeur devait être affreuse ..
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Le cachot de Montréal

Une balade dans l’enfer de la détention en 1800

Une balade dans l'enfer de la détention en 1800

Crédit photo : Agence QMI

Ce lieu demeure interdit au public deux siècles plus tard, constitué de pièces sombres et humides qui n’incitent personne à y rester bien longtemps.

Par Étienne Laberge | Agence QMI

Dissimulé sous l’ancien Palais de justice, un mystérieux cachot demeure à l’abri des regards depuis plus de 200 ans. Encore aujourd’hui, on sait peu de choses sur cette prison souterraine si ce n’est qu’elle devait être infestée de rats.

Le journal 24 H a eu le privilège de visiter ce lieu qui demeure interdit au public deux siècles plus tard, constitué de pièces sombres et humides qui n’incitent personne à y rester bien longtemps.

Pour accéder au sinistre cachot, il faut passer par le sous-sol de l’hôtel de ville. On marche ensuite sous la Place Vauquelin, en direction de l’ancien Palais de justice, sur la rue Notre-Dame, dans le Vieux-Montréal.

Le cachot de Montréal Une balade dans l’enfer de la détention en 1800

(Agence QMI)

Notre guide personnel nous entraîne alors parmi d’antiques couloirs aux murs de pierres parsemés d’une panoplie de tuyaux.

Une chaleur accablante nous assaille au détour d’un tunnel. Les fournaises ne sont pas loin. Un four!

«Imaginez des gens ici, en 1800, avec l’hygiène et la puanteur! Ce devait être l’enfer», s’est exclamé la guide, une garde de sécurité de l’hôtel de ville.

Impossible pour la lumière naturelle de pénétrer dans cette «caverne». Les chandelles devaient être le seul outil d’éclairage pour les détenus, ou encore la lampe à l’huile.

«Il n’y avait aucune fenêtre, et on présume qu’à cette époque, les rats étaient un problème important. Pour ce qui est de dormir, ce devait être sur des bancs en bois ou carrément par terre», a relaté Mario Robert, chef de division aux archives de la ville et passionné du sujet.

Le «cachot-labyrinthe» donne froid dans le dos.

Le cachot de Montréal Une balade dans l’enfer de la détention en 1800

(Agence QMI)

«On n’aime pas rester trop longtemps là, a expliqué M. Robert. On ne se sent pas bien. Je pense qu’on pourrait perdre la raison après un certain temps.»

Malgré le fait que certaines de ces salles aient jadis servi à conserver les archives judiciaires écrites sur papier coton, on ne sait pratiquement rien sur le cachot. Quel type de criminel y résidait? Combien de temps? Survivaient-ils? Mystère.

L’hypothèse la plus plausible est que le cachot aurait été utilisé comme centre de «détention temporaire» de prisonniers en attente de leur comparution au palais de justice, situé juste au-dessus de leur tête.

Mais le fait qu’il était situé à un jet de pierre de la prison, plus tard détruite par un incendie, laisse encore les historiens perplexes.

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