Magazine Journal intime

Steven Amsterdam – Ces choses que nous n’avons pas vues venir

Publié le 08 janvier 2013 par Anaïs Valente

« Le dimanche, on lit au lit ».

Je n’ai pas voulu lire ce roman avant le 21 décembre, faut pas pousser bobonne des fois, pas envie de cauchemarder sans cesse et qu’on doive m’interner le 21 au matin parce que je pousse des cris de détresse en voyant l’apocalypse dans chaque nuage, dans chaque brin d’herbe ou dans chaque courant d’air.

Passque c’est bien ce dont il s’agit dans Ces choses que nous n’avons pas vues venir (joli titre pour un joli livre), d’apocalypse.

De science-fiction, quoique… (mais c’est paru en Folio SF, donc actuellement, oui, encore de la science-fiction).

Moi j’aime pas la science-fiction quand elle est peuplée de robots, d’effets spéciaux, de turbo-laser, de bioman et de Capitaine Flam (ah ben si lui je l’aimais).  Mais point de tout cela dans cet ouvrage de 200 pages que j’ai lu presque d’une traite (de deux traites, en fait).

Ici, tout est suggéré, et c’est ce qui fait la force de l’ouvrage, car c’est le lecteur qui participe en fin de compte à l’histoire, en comblant les trous, en imaginant, en tentant de comprendre des choses parfois complexes (mais keskisèpassé, mais keskispass ?).  Au fil des chapitres, nous découvrons Eric, enfant, à la veille de l’an 2000, alors que son père pressent un drame et emmène sa famille dans sa fuite, puis nous le suivons, via des bonds dans le temps, durant diverses tranches de sa vie, diverses tranches de vie de la planète ravagée par un mal mystérieux, que l’on pressent dramatique, irréversible, merdique quoi.  Un cataclysme écologique dominé par la maladie, la mort, le fric et le pouvoir.   A chaque chapitre, il faut s’adapter, comprendre, enfin tenter de comprendre, et c’est ce qui fait la force de ce roman, ne pas en dire trop, faire deviner, laisser planer le doute, faire monter l’angoisse. 

L’angoisse qu’un jour cela ne soit plus de la science-fiction…

La quatrième de couv’ indique « une variation subtile, originale, drôle parfois et, paradoxalement, optimiste, sur le thème classique de l’apocalypse ».

Subtile, oui.  Originale, oui.  Drôle, parfois, oui.  Mais optimiste, là, franchement, j’ai eu du mal.  L’optimisme serait de croire que nos dirigeants vont prendre conscience que tout cela nous pend au nez, mais pour ça, je suis plutôt pessimiste moi…


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